Plusieurs citoyens de la commune de Maâmoura, relevant de la daïra de Sour El-Ghozlane, au sud de Bouira, ont protesté, avant-hier, devant le siège de leur APC pour réclamer la relance du programme des aides de l’État pour l’habitat rural. Selon les protestataires, la commune de Maâmoura n’a accordé aucune aide pour la réalisation d’un habitat rural depuis 2014. Ils affirment, aussi, que pas moins de 250 dossiers sont actuellement en instance au niveau de la commune : «Beaucoup de gens ont bénéficié de l’aide publique pour la réalisation de leurs maisons ici à Maâmoura, où cette formule a connu une grande réussite. Malheureusement cela n’a pas trop duré et beaucoup de citoyens, particulièrement des jeunes, attendent désespérément depuis des années leurs aides. Nous espérons un geste des autorités de la wilaya et du ministère de l’Habitat pour débloquer un quota d’aides aux logements pour notre commune, qui ne dispose pas de programme pour le logement social ou encore participatif», nous explique l’un des citoyens protestataires. En plus du déblocage du programme de l’habitat rural, les protestataires ont soulevé d’autres revendications qu’ils jugent nécessaires et primordiales pour l’amélioration de leur cadre de vie au sein de cette commune frontalière avec la wilaya de Médéa. Ils réclament, ainsi, l’affectation d’une sage-femme et d’un médecin permanant au niveau de l’unique salle de soins de cette localité, ainsi que sa dotation d’une ambulance et des moyens médicaux nécessaires pour son fonctionnement : «Cette salle de soins est très mal équipée ! Parfois on ne peut même pas effectuer des petits soins et on est obligés de se déplacer avec nos propres moyens vers les hôpitaux de Sour El-Ghozlane ou de Djawab, dans la wilaya de Médéa. Les femmes enceintes endurent un clavaire surtout pour le suivi des grossesses», explique notre interlocuteur, précisant que les routes de cette commune sont presque toutes dégradées et le projet de raccordement à l’eau potable n’a toujours pas été finalisé. L’absence d’une maison de jeunes ou encore de stades de proximité a été aussi soulevé par les protestataires qui réclament, dans le même sillage, la réalisation d’un lycée au niveau de leur commune. À noter, enfin, qu’une délégation des protestataires a été reçue par le maire par intérim qui s’est engagé à transmettre leurs revendications aux responsables de la daïra de Sour El-Ghozlane et de la wilaya de Bouira.
O. K.