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Les parents d’élèves dans le désarroi

La grève des enseignants de lycée initiée par le Cnapeste, depuis quelques jours, ne va pas sans inquiéter les parents d’élèves, particulièrement ceux des candidats au baccalauréat. Les parents d’élèves ont exprimé leur désarroi face à cette situation qui «se déroule en cette période de l’année où les cours ont déjà pris un rythme satisfaisant. Avant cette fin de trimestre, rien n’est venu perturber le déroulement normal de la scolarité des lycéens». Sans incriminer les grévistes qui, selon certains «sont dans leur droit», ils éprouvent tout de même une certaine appréhension quant à l’avenir de leur progéniture, surtout qu’«on nous apprend que cette grève est illimitée». Devant les lycées, la foule de plusieurs centaines d’élèves qui attendent habituellement la première sonnerie avant d’entrer à l’établissement semble réduite, constate-t-on. Avisés, les élèves des enseignants grévistes ne se présentent qu’au moment des cours dispensés par les enseignants non syndiqués qui ne suivent pas le mouvement de grève. Pour rattraper les heures de cours perdues, certains enseignants dispensent des cours de soutien à leurs élèves. Ainsi, leurs parents semblent moins préoccupés que ceux qui n’ont pas les moyens financiers d’offrir ces leçons particulières à leur progéniture, dont les couts dépassent les 1200 dinars par mois, hors de portée des petites bourses. En général, on inscrit ses enfants pour consolider leurs acquis dans les matières essentielles. Les enseignants de mathématiques, de physique et de sciences naturelles sont ainsi les plus sollicités, la moyenne des honoraires est de 1200 à 1500 dinars la matière. Cependant, «tous n’ont pas cette chance. Nous comptons sur le lycée pour préparer nos enfants dont le droit à l’éducation est sacré, tout comme le droit de grève brandi par leurs maîtres», déclare le père d’un lycéen en terminal, ajoutant que «c’est aux autorités de mettre fin à cette situation avant qu’il ne soit trop tard. Il est inutile de traîner en négociations pendant que nos enfants perdent du temps et risquent de ne pas achever le programme». Selon M. Toudert, membre de la fédération des parents d’élèves, «dans la circonscription d’Aïn El Hammam, 8 professeurs au lycée Ben Boulaïd et 11 autres au lycée d’Aït Yahia ont suivi ce mouvement alors qu’au lycée de Tassaft et le lycée de Jeunes filles de Michelet, aucune défection n’est signalée». Les parents attendent un dénouement rapide dans l’intérêt de tous.

A.O.T.

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