Le mouvement de grève déclenché depuis le 20 novembre dernier par le Cnapest (Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation), entamera sa deuxième semaine, demain 4 décembre, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Cette grève illimitée a été décidée lors de la réunion du Conseil de wilaya tenue le 11 novembre. Le Cnapest s’était réuni pour «décider des suites à donner à l’affaire de l’enseignante agressée dans les bureaux de la Direction de l’éducation». Le syndicat avait appelé à une grève d’une journée reconductible. «Depuis, les établissements scolaires sont paralysés, puisque 86% des travailleurs ont adhéré au mouvement», dira A. Ouaked, le coordinateur de wilaya du Conseil. Et afin d’évaluer ce mouvement de grève, le conseil de wilaya du Cnapest s’est réuni le 28 novembre dernier et s’est «félicité de la mobilisation croissante et de la prise de conscience qui ne cessent de s’amplifier», lit-on dans une déclaration de ce syndicat. Le conseil enregistre, avec satisfaction, «l’adhésion massive de beaucoup d’autres enseignantes et enseignants des différents paliers au mouvement de grève», écrit-il encore. Le syndicat, qui revendiquait «le départ des deux responsables mis en cause dans cette affaire d’agression et qui demeurent impunis», dénonce, une fois de plus, «les actes d’intimidation, la désinformation et les manœuvres d’instrumentalisation de multiples relais de la DE visant à déstabiliser, d’une part, l’enseignante en question et, d’autre part, le Cnapest qui a porté le désarroi de celle enseignante et de toutes les autres victimes obligées de se taire sous le joug de l’omerta», ajoute le document. Enfin, le conseil de wilaya du Cnapest appelle les enseignantes et les enseignants à venir en masse, vêtus de leurs blouses blanches, au sit-in de la dignité devant le siège de la wilaya, le mardi 5 décembre, à 10h», concluent les rédacteurs de la déclaration.
Farida Elharani