Avant-hier, l’Association sportive jeunesse montante de Cap Aokas (JMCA), le club de judo de la localité, a organisé, en collaboration avec la ligue de judo de la wilaya de Béjaïa, un tournoi en hommage à feu Ahmed Kessout, père spirituel de la discipline à Aokas, qui a tiré sa révérence le 25 janvier dernier. Réservé exclusivement à la catégorie minime, ce tournoi a vu la participation de 72 garçons et 34 filles représentant 18 clubs de la wilaya et 4 clubs de la wilaya voisine de Tizi-Ouzou. Répartis dans des groupes des moins de 38 kg aux plus de 66 kg pour les garçons et des moins de 40 kg aux plus de 63 kg pour les filles, ces jeunes judokas ont tiré pour décrocher des médailles et diplômes pour les lauréats. Les 22 clubs ont eu droit à des cadres photographiques de feu Kessout Ahmed, alors que la famille du défunt a été honorée par la remise d’un trophée, d’un survêtement et d’un cadre grand format représentant le disparu. C’est en 1975 que maître Ahmed Kessout avait «importé» de France, où il vivait, cette discipline pour la faire connaître dans sa commune natale. Et depuis, le judo est devenu l’une des disciplines par excellence au niveau de cette station balnéaire, connue justement et sportivement parlant pour le niveau de ses judokas et de ses volleyeurs. À ses débuts comme entraîneur à Aokas, feu Kessout avait trouvé en l’autre maître, Sadek Ouaret, de la commune d’El Kseur, un excellent soutien pour la création et le développement de la discipline. Concernant le défunt, il est utile de souligner que c’est par un pur hasard qu’il avait fait sa rencontre, à l’âge de 20 ans, avec la discipline en France vers les années 1965. C’était maître Michel favelas, 6e dan et entraîneur, qui l’incitera à mettre les pieds dans le tatami, pour pratiquer cette discipline toute nouvelle pour ce jeune Algérien. L’aventure durera plusieurs années jusqu’à l’obtention de sa troisième dan en 1974, c’est-à-dire une vingtaine d’années plus tard. Il rentrera, ensuite, en Algérie et crée, sous l’égide du club de l’époque, le CRBA, une section de judo. Aujourd’hui, il a laissé une pépinière de judokas perpétuer la discipline qui lui était très chère de son vivant.
A Gana.
