S. Ait Hamouda
Que l’on se pose des questions sur le prix du pain à 10 ou à 15 DA ce n’est pas un problème, l’interrogation mérite d’être posée entre les boulangers et les moulins de céréales. Quant aux consommateurs qui gaspillent à tire larigot cette matière, il y a de quoi revoir les coûts. Peut-être qu’ils diminueraient les pertes de cette aliment pourtant de première nécessité. Il est vrai que le prix du pain est soutenu par l’État au même titre que l’huile, la semoule, les légumes secs et autres produits de bases, mais trêve de démagogie et qu’on en revienne à la vérité crue du marché et du gaspillage qui en résulte. Le débat ne fait que commencer entre l’association des consommateurs, le syndicat des commerçants, les Directions du commerce et de la qualité et les boulangers. Que certains boulangers décident unilatéralement de l’augmentation et ils se retrouvent de facto en violation de la loi, que des consommateurs projettent de boycotter les traiteurs et se rabattre sur la galette maison ceci peut se comprendre, mais au bout du compte qui tient la ficelle dans cet imbroglio ? De l’avis de tous, c’est l’usager en plus de son avis, tel qu’il le conçoit, peut sacrément peser sur la balance mais aussi l’administration en charge de ce secteur pourrait rendre justice à l’un comme à l’autre. Nous sommes en pleine confusion, en attendant que l’on tranche pour ou contre l’augmentation du prix de la baguette, il faudrait que l’on sache au préalable où se situe le vrai du faux, avant de s’embourber dans des chemins sans issues qui finiront, un jour ou l’autre, par nous voir agréer la démarche des fourniers et tout rentre dans l’ordre. N’est-ce pas qu’ils s’estiment sous payés ? Vu les créneaux horaires qu’ils s’imposent, la pénibilité de leur labeur et le peu de garantie sociale pour les pratiquants de ces métiers. Enfin, le consommateur peut se considérer à chaque fois floué, trompé d’autant plus que la qualité de la panification laisse toujours à désirer.
S. A. H.
