Sensibilisation contre le SIDA

Partager

Contrairement aux idées reçues, ancrées dans les représentations de la société, la transmission du VIH (Sida) n’est pas que sexuelle. Aussi si une personne est séropositive et reçoit un traitement, il n’y a pas de limite concernant le nombre d’années que cette personne peut vivre. «Il existe des personnes vivant avec le VIH, PVVIH, depuis le début des années 1980 en Algérie et qui sont encore en vie», soulignent les participants à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, organisée hier au niveau de l’auditorium du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. Selon des spécialistes communiquants lors de cette manifestation initiée par le CHU, le facteur sexuel est à 90% la cause. Celà dit le virus se transmet aussi, entre autres, par voie sanguine et également chez les usagers de drogues intraveineuses. Un autre mode de transmission est d’ordre materno-fœtale. Selon les statistiques, environ 30% des enfants, nés de mères séropositives, deviendront séropositifs si aucune mesure n’est prise pour empêcher la transmission. Cette transmission peut avoir lieu pendant la grossesse, pendant l’accouchement ou encore pendant l’allaitement. Il est important de souligner qu’il y a une différence entre une personne séropositive et une personne atteinte du Sida. En effet, le terme «séropositif» désigne une personne porteuse du virus, sans que celle-ci ne montre aucun symptôme, alors qu’une personne atteinte du Sida montre des symptômes cliniques apparents. De 1986 à 2017, on enregistre 1 836 cas de Sida et 9 499 cas de séropositifs à

l’échelle nationale. Il est à noter que le VIH tue 120 personnes au monde et contamine 142 autres chaque 30 mn. Le CHU de Tizi-Ouzou, qui dispose d’un laboratoire microbiologique, a réalisé 4 650 tests sérologiques durant la période allant de janvier à septembre 2017. Ces examens sont répartis comme suit: patients hospitalisés 63,30%, centre de dépistage anonyme 4,5%, patients externes 28,60%, S’bihi 0,50% et, enfin, la maison d’arrêt 3%. Néanmoins, on regrette que la prise en charge des patients soit réduite, vu que cette «maladie est encore tabou, donc caché par certains sujets atteints qui ont du mal à l’assumer», signale le Professeur Bélaidi, lors des débats.

Farida Elharani

Partager