Un jeu, s’intitulant «challenge de la baleine bleue», tue récemment deux adolescents à Sidi-Aïch à Béjaïa. Généralement, les adolescents se connectent sur internet, pour chatter et partager des photos, mais ceci n’est que la face visible de l’iceberg. Incité par un administrateur à travers un jeu, s’intitulant «Blue Whale Challenge», un enfant de 15 ans s’est donné, mercredi dernier, la mort à Màala dans la localité de Sidi-Aïch, située à 45 kms du chef-lieu de Béjaïa. Le jeune garçon, élève au lycée Màala, répondant aux initiales de B. B., s’est suicidé par pendaison dans sa chambre, en acceptant l’ultime challenge de ce jeu macabre, un jeu qui consiste à relever des défis dangereux, comme, entres autres, se donner la mort par pendaison ou se jeter du haut d’un pont ou d’un immeuble, d’où l’appellation de «baleine bleue». Son nom, à consonance animalière, semble anodin, mais le «Blue Whale Challenge», qui débute par des défis simples, peut culminer rapidement par le suicide d’un adolescent. Ce jeu mortel a fait une autre victime à la vallée de la Soummam, à savoir une élève dans un lycée de Sidi-Aïch. La dénommée L.F. avait également mis fin à ses jours, en se suicidant. La nouvelle du suicide de ces deux adolescents a jeté l’émoi sur la population de cette paisible localité. Une mère de famille, choquée par la terrible nouvelle, n’a pas manqué de dire: «Vous devez tous vérifier les portables et tablettes de vos enfants, car je crois que, si ces enfants ont joué à ce jeu, c’est que tous leurs amis, cousins et camarades de classe y jouent aussi. Faites attention à vos enfants, ce jeu est très dangereux. Un appel aux jeunes qui jouent, même s’ils vous menacent, ne faites rien. C’est une menace virtuelle qui ne pourra pas vous atteindre. À la société civile de s’organiser, pour sensibiliser les gens à mettre un terme à ce phénomène». «En laissant les jeunes jouer à ce jeu, on les pousse indirectement à faire des actions et des gestes qui peuvent être potentiellement suicidaires», dira un parent. Les parents doivent être vigilants quant à la fréquentation des réseaux sociaux par leurs enfants, mais il est tout de même difficile de savoir tout ce qui s’y passe et tout ce qu’ils y font. D’autres cas ont été également constatés, au mois de novembre dernier. En effet, un enfant de 11 ans s’est donné la mort par pendaison à Saleh-Bey, situé à 40 kms au sud-ouest de Sétif. Pour rappel, à la fin 2016, des personnes ont été arrêtées et accusées pour incitation au suicide en Russie.
Rachid Z.