Chasse aux lièvres et cueillette de champignons

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Les dernières précipitations neigeuses sur les reliefs du Djurdjura, particulièrement auprès des habitants des communes situées sur les hauteurs, ont été bien accueillies contrairement à ce que l’on pourrait croire, notamment auprès des jeunes chasseurs qui s’adonnent à leur sport favori : la chasse au lièvre. Dès les premières heures de la matinée, et en l’absence de givre, les jeunes prennent la direction des champs pour pister les lièvres ou d’autres oiseaux à l’image des grives et perdreaux. Contrairement à la chasse intense au fusil, c’est à l’aide d’un simple bâton qu’ils tentent de débusquer les lapins de garenne qui laissent leurs traces dans la neige fraiche. Idem pour les empreintes de perdrix qui sont assez visible dans la poudreuse. À Aghbalou, pour ne citer que cette localité, ce sport est pratiqué chaque année avec ferveur, même si de nombreuses plaques du PND interdisant la chasse et la capture d’animaux sauvages sont implantées à l’intérieur du parc. Les chasseurs amateurs préfèrent se les appréhender dans leur milieu naturel à la lisière de la forêt où les proies sont plus faciles à attraper. Pour les jours où une couche de givre recouvre le tapis neigeux, c’est à la cueillette des champignons que s’adonnent ces «chasseurs-cueilleurs» des temps modernes. Il faut dire que là encore, il y a l’embarras du choix pour ceux maitrisant parfaitement les multiples espèces de champignons. Mais cet exercice est réservé aux seuls initiés car de nombreuses espèces de champignons sont vénéneuses et non comestible. Pour s’adonner à cette cueillette, mieux vaut être accompagné par des cueilleurs expérimentés afin d’éviter une intoxication qui risque d’être fatale. D’ailleurs, l’année dernière, plusieurs membres d’une même famille ont été intoxiqués après avoir ingurgités des champignons qui avaient été conservé deux jours après leurs cueillettes. Il faut savoir que pour les cèpes et les bolets, ces derniers doivent être consommés le jour de leur cueillette pour éviter que des bactéries se propagent sur le champignon. De ces pratiques conviviales, il demeure que les jeunes profitent pleinement des rudes conditions climatiques sévissant sur les hauteurs en améliorant leur diner qu’ils partagent avec leurs familles.

Hafidh B.

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