Il y a 9 ans, disparaissait le moudjahid, Mohamed Akli Ou Rezki Timzouert, un monument important de l’histoire d’Algérie. Pour rappel, le combattant de l’Armée de libération nationale (ALN), Mohamed Akli Ou Rezki Timzouert, est né en 1936 à Abizar dans la commune de Timizart de Tizi Ouzou. Issu d’une famille modeste, il n’avait pas la chance à la scolarisation, comme c’était, d’ailleurs, le cas de la majorité des enfants de sa génération. En 1956, à l’âge de 20 ans, il avait été appelé au service militaire dans les troupes de l’armée française, mais ce dernier avait plutôt rejoint les rangs de l’ALN, l’armée du Front de libération nationale (FLN). Dans un premier temps, il fut affecté à la wilaya IV (Algérois), où il a lutté pendant quatre ans avec ses frères dans les unités de choc. Ensuite, il a regagné l’effroyable commando, Ali Khodja, une des troupes les plus redoutées par les forces de l’ex-puissance coloniale, ainsi que la Katiba Zoubiria. Il est à noter que le moudjahid, Mohamed Akli Timzouert, a connu Ahmed Bougara, le célèbre colonel, connu sous le nom de Si M’hamed de la wilaya IV (1957-1959), mort à l’âge de 31 ans sous la torture de l’armée française à Médéa. Il est à rappeler aussi que ce même héro de la révolution continue à interpeller les consciences. Cependant, sa famille, et encore moins ses amis ou ceux l’ayant connu, ne savent pas où se trouve le corps de ce chef militaire au parcours des plus atypiques. Mohamed Akli Ou Rezki Timzouert avait pris part, les armes à la main, à de nombreuses batailles, en particulier à Blida, à Médéa, à Khemis Miliana, etc. Néanmoins, ce dernier a été blessé et emprisonné en 1960. Un an après, à la faveur des négociations tenues entre le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) et le général Charles de Gaulle, il a été libéré. Il a rejoint directement, après sa sortie de prison, les rangs de l’ALN de la wilaya III (Kabylie), où il poursuivra la lutte avec le commando zonal, et ce jusqu’au cessez-le-feu de mars 1962. Après l’indépendance, le moudjahid fut incorporé dans le corps de la gendarmerie nationale, jusqu’à sa retraite en 1986. Après avoir servi loyalement le pays, ce valeureux combattant rend souvent visite à ses frères de combat, ayant survécu à la glorieuse guerre de libération. Après une longue lutte contre diverses maladies, il est décédé le 4 décembre 2008 à l’hôpital Meghnem Lounès d’Azazga, sans laisser de descendants. Il fut enterré à côté de ses parents au cimetière d’Ihedadhen, à Thassefsaft, au nord d’Abizar.
Djemaa T.