À l’instar de toutes les boulangeries de la wilaya, celles de Draâ El-Mizan et de tout le sud de la wilaya ont rouvert leurs portes jeudi dernier. Après une grève décidée lundi juste après que les agents des services de commerce se soient mobilisés pour veiller à la stricte application du décret exécutif fixant les prix du pain, du fait que la farine soit un produit subventionné par l’Etat, l’Union des boulangers et l’association nationale des commerçants algériens (ANCA) qui avaient décidé d’augmenter la baguette de pain de 50% par rapport à son prix initial, le 28 novembre, devenue effective le premier décembre à 15 dinars ont décidé de suspendre l’action. «Nous nous sommes réunis mercredi dernier et suite à cela, nous avons décidé d’arrêter la grève parce que nos représentants ont promis de suivre ce dossier qui est au niveau du gouvernement. Nous espérons que nos doléances trouvent une solution qui mettra fin aux problèmes que nous rencontrons dans l’exercice de cette activité», expliquera un boulanger du centre-ville et de montrer l’appel à la reprise affiché devant la devanture de sa boulangerie paraphé par les deux associations. Et de poursuivre: «On ne doit pas évoquer seulement la farine subventionnée, mais aussi les autres charges qui nous tiennent à la gorge : impôts, électricité et gaz, salaires de nos employés». Ainsi, dès jeudi matin, le prix de la baguette à repris son prix initial de 10 dinars. Cela a bien sûr soulagé les consommateurs. «Pour une fois, la direction du commerce a sévi. Vraiment, c’est un soulagement puisque durant ces trois jours de grève, nous avons bien souffert du manque d’autant plus qu’il était difficile pour de nombreux ménages de remplacer ce produit de base par autre chose», remarquera un client accosté devant une boulangerie. Il faut noter que de nombreux consommateurs se sont rabattus sur la galette maison. «Mon épouse travaille. Elle ne peut préparer de la galette et vaquer en même temps à son travail. Je suis très content d’apprendre que les boulangers ont décidé de mettre fin à leur grève», dira un fonctionnaire. Il est à souligner que les boulangers réclament en plus de la subvention de la farine que celle-ci leur soit livrée par les minoteries d’une part, et d’autre part, fixer aussi les prix de la levure et des améliorants.
A. O.