En «l’absence d’une réponse favorable à ses doléances», l’intersyndicale autonome de la fonction publique ne compte pas lâcher prise. Après la tenue de son rassemblement de protestation qui n’a pas eu l’écho escompté, l’intersyndicale autonome de la fonction publique a décidé de maintenir le principe de reprise de la protestation, à partir de janvier prochain. Réunis à Alger, les 14 syndicats autonomes de la fonction publique ont décidé également de saisir la présidence de la République et le bureau international de travail (BIT). En effet, le BIT a été destinataire d’une plainte liée à la violence des droits syndicaux, émise par l’intersyndicale. Les syndicats de différents secteurs de la fonction publique ont, lors de cette rencontre, dénoncé vigoureusement «les agissements et les dépassements enregistrés à l’encontre des syndicats autonomes, en recourant à la violence comme réponse aux revendications légitimes», lit-on dans un communiqué rendu publique. La coalition a condamné également la prise d’assaut du siège de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation UNPEF. Par conséquent, l’intersyndicale exige que les conventions n° 87 et 98, respectivement relatives à la liberté syndicale et le droit d’organisation et de négociations collectives ratifiées par l’Algérie le 19 octobre 1962, soient respectées. Ces syndicats ont, lors de leur réunion, réitéré leur volonté d’aller plus loin dans leur lutte syndicale afin de faire valoir leurs revendications. Il s’agit, notamment, de l’annulation de la réforme des retraites, la participation des partenaires sociaux à la préparation de la nouvelle loi de travail et l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les travailleurs. Ces formations syndicales, faut-il le souligner, «luttent depuis plusieurs mois pour défendre le dossier relatif à la révision du code de travail élaboré unilatéralement par le gouvernement». Il convient de rappeler que la plate-forme de revendications de l’intersyndicale de la fonction publique s’articule autours de l’annulation de la réforme des retraites, la participation du syndicat à la préparation de la nouvelle loi de travail. Ces formations syndicales exigent, également, la révision de la grille des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs algériens.
L.O.Challal
