Les dattes exposées sans protection

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Les dattes déclassent tous les fruits de saison tels que l’orange au niveau des marchés de la région de M’Chedallah.

Ce fruit acheminé en grosse quantité de Biskra, Tolga et d’El Oued, est présent partout sur les étals des marchés de proximité à M’Chedallah ou Raffour, sur les places publiques des villages mais aussi aux abords des routes. Aux abords de la RN5 à hauteur de la localité d’Ighram dans la commune d’Ahnif et de la RN15 à hauteur de Raffour et de Chorfa, des dizaines de vendeurs proposent des dattes à la vente. Le fruit est exposé dans des véhicules utilitaires en bordures des routes où il est vendu à la criée. Les vendeurs font parfois le tour des différents villages de la région ou font carrément du porte à porte. Le seul problème qui donne des sueurs froides est le fait qu’elles soient exposées en vrac ou en grappes à l’air libre sans aucune protection. Enduite d’une substance sucrée et collante, la date en plus d’accrocher la poussière et toutes les impuretés flottantes dont certaines ne sont pas visible à l’œil nu, attire aussi de nuées de mouches, moustiques, fourmis et toutes sortes de vers rampants qui s’y collent et meurent. Des marchands qui s’adonnent à la commercialisation des dattes aux abords des routes ne se soucient que des bénéfices qu’ils y tirent. Ils leur arrivent d’arroser le fruit d’eau pour lui donner un air de fraîcheur et ramollir celles qui commencent à s’assécher. Les dattes en vrac de deuxième choix sont cédées entre 150 et 200 dinars le kilo et celle en grappes entre 350 et 400 DA. Un prix qui les met à la portée de toutes les bourses provoquant, ainsi, une ruée partout où elles sont proposées à la vente. Celles qui ont absorbé beaucoup d’eau en étant arrosées à plusieurs reprises sont reconnaissables à leur forme bombée avec un gout altéré, ce qui n’empêche pas pour autant les citoyens de se bousculer autour des étals pour se faire servir. Reste à espérer que ces fruits sur lesquels commence le processus de moisissure et de pourrissement et celle enrobées d’impuretés ne véhiculent pas de maladies d’autant plus, ils se mangent telles qu’ils sont acquis chez le marchand sans qu’ils ne soient lavés. Un cas sur lequel devraient se pencher les services d’hygiène et ceux du commerce pour réglementer cette activité et interdire carrément sa vente aux abords des routes et son exposition à l’air libre sans protection au niveau des épiceries et autres marchés couverts. Car il y va de la santé des consommateurs.

Oulaid Soualah

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