Comme chaque année en cette période, une fébrilité collective s’empare de la majorité des citoyens de la vallée du Sahel, une région à vocation agricole avec en tête l’oléiculture. En effet, une agitation progressive est constatée chez les agriculteurs qui n’ont d’yeux que pour la récolte d’olives qui constitue pour la majorité d’entre eux l’unique richesse qui leur permet de mener une vie décente à l’abri du besoin. Après les propriétaires des huileries qui ont commencé il y a deux semaines l’opération de curage et nettoyage de leurs unités, c’est au tour des propriétaires d’oliveraies de rejoindre les champs en vue de préparer la campagne de ramassage d’olives. Dans certaines commune de M’Chedallah, la cueillette a d’ores et déjà commencé comme c’est le cas à travers les communes de Aghbalou et Chorfa. Mais dans certaines contrées, le lancement de celle-ci est imminent. Le lancement se fera sous peu à moins d’imprévus liés aux perturbations climatiques. Aussi, chaque agriculteur se rend dans son oliveraie pour procéder au nettoyage sous les oliviers qu’ils débarrassent de l’herbe sauvage épineuse, des branchages issus de la taille de l’année passée. D’autres soutiennent les branches trop chargées à l’aide de pieux fourchus pour leur éviter de se briser sous le poids de la récolte dont les grains grossissent jusqu’à la fin du processus de maturité en fin décembre. Une autre catégorie de ces agriculteurs se rend dans leurs champs pour surveiller et dissuader les voleurs d’olives qui rodent de jour comme de nuit. Ceux de ces agriculteurs soucieux de sauver toute la récolte s’attellent déjà à ramasser les grains tombés à terre qui jonchent le sol sous les oliviers. Les équipements indispensables pour cette campagne sont en parallèle passés en revue telles les filets à récolte et les sacs en jute qu’on raccommode, les échelles qu’on renforce et enfin la confection des gaules et perches qu’on coupe dans l’olivier sauvage. C’est dans une ambiance de joie que tous ces préparatifs sont menés et auxquels participent femmes et enfants. Il faut signaler que vendredi dernier, sur les plaines de Choukrane des centaines de famille avaient pris le chemin des champs. Profitant de cette journée de repos et surtout du beau temps, beaucoup de familles ont pu se rendre à la cueillette des olives. Ceci dit, le retour du mauvais temps le lendemain, soit samedi a empêché plus d’un d’aller dans les champs. Ainsi, la cueillette ne va reprendre qu’une fois que le beau temps est de retour. C’est aussi l’une des périodes de l’année où les campagnes enregistrent une animation particulière. Une activité de ruche embellie par des essaims d’oiseaux migrateurs tels les grives, étourneaux, rouges-gorges à côté de dizaines autres espèces qui raffolent des olives et qui tournoient au dessus des oliveraies à longueurs de journées.
O. S.
