Les chemins vicinaux, desservant les villages et hameaux de la commune d’Ighil Ali, sont dans un état de délabrement avancé. «C’est un parcours d’obstacles, un parcours du combattant. Cet axe routier, unique voie d’accès de notre village, est truffé de crevasses», rapporte un jeune du village «Mouka». «Le chemin qui relie notre localité à la RN 106, sur une dizaine de kms, est dans un état délabré. À ma connaissance, il n’a jamais bénéficié d’une quelconque opération de modernisation», affirme un autre villageois d’El Kelaâ, un village des plus excentrés de la circonscription. L’ayant emprunté, nous pouvons attester que ce chemin communal, n’a, à vrai dire, de chemin communal que le nom. Étroit de bout en bout, sinueux et pentu, son tracé présente une configuration qui inspire la crainte aux rares automobilistes qui s’y hasardent. «C’est l’état de cette route, et bien d’autres carences, qui ont poussé les habitants de notre village à déguerpir, pour aller trouver refuge dans les agglomérations urbaines», dira un retraité d’El Kelaâ. L’état du chemin du village «Tazla», n’est guère plus reluisant. «Cela fait plus de 3 décennies qu’il a été revêtu en tri couche. L’asphalte est parti en lambeaux depuis longtemps et aucun projet n’est encore inscrit pour y remédier», affirme un villageois. Les responsables de la municipalité soulignent que tous les villages sont logés à la même enseigne. «Nos chemins vicinaux ont tous le même dénominateur commun qu’est «le délabrement». Hormis la RN 106, qui traverse Ighil Ali, cela fait bien longtemps que nous n’avons pas bénéficié de programmes de réhabilitation de notre réseau routier», nous dit un responsable de l’APC, soulignant aussi que la municipalité n’a pas les moyens nécessaires, pour prendre en charge de tels projets.
N. M.
