Les étourneaux et les grives de retour

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Des essaims d’étourneaux et de grives ont été aperçus, ces derniers jours, dans le ciel, voltigeant en multitudes formant des nuées qui oscillent en spirale dans les airs. Comme prévu, ces oiseaux migrateurs sont revenus dans le pays après avoir « séjourné » quelque part dans la méditerranée, où il fait froid ces derniers jours. Ces volatiles sont à la recherche bien entendu de la nourriture constituée essentiellement d’olives qu’ils affectionnent particulièrement. Même s’ils se nourrissent d’insectes, ils préfèrent surtout les olives desquelles ils constituent des réserves de graisses pour lutter contre le froid et « faire le plein » d’énergie pour leur long périple. Dans la vallée du Sahel, région qui compte un parc oléicole vaste et dense, ces volailles ont fait leur apparition provoquant un véritable branle-bas de combat chez les propriétaires des oliveraies qui s’inquiètent du retour de ces « dévoreurs » d’olives, lesquels peuvent décimer en un laps de temps court toute une récolte surtout s’ils se posent en « nuées » sur les oliviers. «C’est vraiment la galère avec ces grives et étourneaux qui nous donnent du fil à retordre. Je ne sais plus comment faire pour lutter contre ces parasites qui piquent nos récoltes. Je me vois obligé d’utiliser, dés fois, des pétards et des feux d’artifice chèrement payés pour les repousser, mais cela n’est pas une solution durable», constate un propriétaire d’une oliveraie au niveau de la localité de Chorfa. Si ces oiseaux sont « indésirables » pour les uns, ils sont par contre les « bienvenus » pour les autres. Ces derniers ne sont autres que les chasseurs occasionnels qui se frottent les mains dés qu’ils voient ces essaims tournoyer dans le ciel, car ils comptent en chasser pour garnir leurs tables ou les vendre. En effet, la chasse aux grives et autres étourneaux fait fureur en ce moment dans la campagne où les jeunes s’adonnent à cette pratique, et ce pour joindre l’utile à l’agréable. D’ores et déjà ces oiseaux à la chair succulente et très demandée au demeurant sont proposés à la vente à certains endroits de cette région de la vallée du Sahel. À 100 dinars l’oiseau, les vendeurs font de bonnes recettes. Chez les ménages, l’on se gave de la chair de cette volaille rôtie que l’on mange avec du couscous. En somme, l’on met dans l’assiette une viande très bio, riche en protéines et vitamines, et le tout à moindres coûts. Néanmoins, d’aucuns déplorent la chasse à outrance de ces oiseaux migrateurs. Ce procédé a été décrié maintes fois par les défenseurs de la nature.

Y. Samir

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