S’il est vrai que le problème d’eau a été réglé dans les villages de Tafoughalt, d’Ath Mouh Kaci et d’Imzoughène, plusieurs autres villages, à l’instar de Tachtiouine, Ath Attela et Ath Rahmoune, dans la commune d’Aït Yahia Moussa, sont sans eau depuis près d’un mois. En dépit des sommes d’argent dépensées, à savoir plus de 60 milliards de centimes depuis 2005, des milliers d’habitants, répartis sur 15 villages souffrent encore de ce sempiternel problème, même en hiver. Pour rappel, les collégiens du CEM de Tachtiouine avaient fermé leur établissement, en octobre dernier, pour manque de ce produit vital. Sitôt cette fuite réparée, d’autres ont été signalées sur le réseau. «La conduite d’environ 800 mètres linéaires entre la SR 2, à Tachtiouine, et la SR 3, au réservoir d’Ighil Mouhou, est défectueuse. Même si l’eau est pompée à partir des forages, elle se perd dans la nature. Cette conduite en acier devra être refaite comme ce fut le cas de celle sise entre la SR 1 et la SR», nous apprend un membre du comité de village de Tachtiouine. Si les habitants sont pénalisés par cette situation, les écoles primaires le sont encore plus. Il est à signaler que l’APC ne dispose pas de moyens nécessaires pour les alimenter par citerne, ce qui contraint les citoyens à recourir à l’achat des citernes qui coûtent 1 500 DA, voire plus dans certains villages. «Nous avons appelé l’ADE. On nous a répondu que les réparations seront faites. Mais, on ne voit rien venir. Le problème réside aussi, au niveau des forages. Le pompage est réduit parce que l’eau manque», souligne le même interlocuteur. Il en va de même pour les habitants du chef-lieu. «Imaginez que tout le chef-lieu est alimenté à partir d’un seul puits réalisé au début des années 80 pour uniquement quelques habitations», nous confie un habitant. Pour les citoyens de cette localité, le calvaire est loin d’être fini, si le projet du barrage d’Assif N’ Tletta n’est pas livré. «On souhaite profiter de ce barrage. Si son eau n’est pas transférée à Boumerdès et Alger, nous craignons ne pas sortir de cette situation. L’alimentation à partir de forages, dépendant du taux de la pluviométrie de la saison hivernale, est dépassée. Généralement, ce type de forage est implanté dans des endroits, où il y a des poches d’eau, qui dépendent des eaux pluviales. Si la sécheresse persistait, elles ne se régénéreraient pas», constate un autre habitant.
Amar Ouramdane
