Les eaux pluviales dégradent le bitume

Partager

Par ces jours de pluie, sur les routes et les pistes de la majorité des communes, l’usager constate un phénomène: l’eau coule sur les ponts, alors que, normalement, c’est sous ces derniers qu’elle devrait passer. Pourtant, en y regardant de plus prés, on constate que ces mêmes ponts ont été dotés de petites rigoles, afin de permettre aux eaux pluviales de passer sans provoquer de dégradation pour les chaussées des routes généralement toutes refaites au bitume. Une fois posés et recouverts par le goudron, ces ponts sont oubliés. Ces derniers n’ont jamais, ou rarement dans quelques communes, été nettoyés ou désengorgés de la boue, qui s’accumule dans les buses durant l’hiver. Parmi les communes les plus touchées par ce phénomène, figure celle de Boudjima, où une mauvaise gestion a été constatée. Les pistes deviennent de véritables rivières, lors des averses. Tous les ponts sont bouchés par la boue qui a largement eu le temps de s’accumuler, et ce durant près d’une quinzaine d’années. L’été dernier, plusieurs tronçons ont été refaits au bitume. Cependant, quelques jours de pluies ont révélé que ce n’était que de la poudre aux yeux. Le goudron s’en est allé à vau-l’eau et a été emporté par les eaux qui ont rongé la chaussée, faute de buses permettant aux eaux de couler sous les ponts. À Boudjima, signale-t-on, lorsque l’entreprise réalisatrice de goudron a lancé les travaux, les services de la mairie savaient que les rigoles des ponts étaient bouchées, mais rien n’a été fait. En effet, si les ces dernières étaient désengorgées au début de l’automne, la pluie n’aurait pas abimé le bitume. Il suffisait, pourtant, de s’inspirer des ancêtres qui se chargeaient des travaux de désengorgement de toutes les voies empruntées par les eaux et les canalisations. Autrefois, des volontariats étaient, en effet, organisés dans tous les villages à la venue de l’automne. Les premières pluies étaient toujours anticipées par ces travaux collectifs. Néanmoins, avec l’arrivée des communes au sens moderne, les populations espèrent que les services concernés se chargeront de ce dossier, mais les élus, pourtant issus de ces villages, n’ont pas encore remédié à la situation.

Akli N.

Partager