à l’initiative des citoyens, plusieurs appels au calme ont été lancés, hier samedi, au niveau de plusieurs communes de la wilaya de Bouira, suite aux évènements regrettables qui ont secoué la ville de Bouira, mardi et mercredi derniers. L’objectif était de barrer la route aux rumeurs et aux informations infondées, diffusées sur les réseaux sociaux. Au quartier des 140 logements du chef-lieu de wilaya, des banderoles ont été accrochées par les résidents, appelant à bannir les discours semeurs de troubles. «Nous sommes tous des algériens» ; «Nous sommes tous des Amazighs», «Halte à la propagande et à la manipulation sur les réseaux sociaux»… étaient les slogans qu’on pouvait y lire. «Nous avons été choqués par l’ampleur de cette campagne de propagande sur les réseaux sociaux. Ce ne peut être que l’œuvre de cercles occultes ou de gens inconscients de la gravité de la chose. L’objectif était de semer la zizanie et la haine dans l’esprit de la population. Mais nous sommes mobilisés pour contrecarrer toutes leurs tentatives», nous explique Omar, un étudiant. Notre interlocuteur ajoutera : «Nous interpellons notamment les parents et les exhortons à parler à leurs enfants lycéens et collégiens, afin de les sensibiliser sur les effets pervers et néfastes de la désinformation colportée par le biais de réseaux sociaux. Nous voudrions aussi que les gens soient vigilants et cessent de répandre et partager des informations infondées et invérifiées». D’autres appels au calme et à la sagesse ont également lancés sur les réseaux sociaux. Des internautes de Bouira et d’autres régions du pays ont dénoncé l’intox et les appels à la haine : «L’information de l’assassinat d’une étudiante est totalement fausse. Celle faisant état de l’infiltration d’extras universitaires à l’intérieur des résidences universitaires pour agresser les étudiants et des étudiantes est toute aussi fausse. Tous les citoyens de la ville de Bouira doivent être vigilants», peut-on lire sur un mur Facebook. Un appel au calme a également été lancé par le président de l’APW de Bouira, M. Bouttata Ahmed, qui est intervenu à maintes reprises sur les ondes de la radio locale, démentant les rumeurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Des enseignants de l’université Akli Mohand Oulhadj se sont également impliqués dans cette riposte citoyenne, en publiant notamment une longue déclaration sur les réseaux sociaux appelant au «calme et à la sagesse». D’anciens délégués du mouvement citoyen de 2001 se sont aussi manifestés, appelant à bannir toute forme de violence à Bouira. Pour rappel, que le ministre de la Jeunesse et des sports, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Bouira, vendredi dernier, avait apporté des éclaircissements sur le processus de généralisation de l’enseignement de Tamazight et un démenti catégorique au présumé désengagement de l’Etat quant à sa promotion. A noter enfin que la situation est restée calme, hier samedi, sur l’ensemble du territoire de la wilaya et qu’aucun incident n’a été signalé.
Oussama. K