Les résidents de la cité des 160 logements, à Draâ El-Mizan, se sont mis, corps et âmes, au nettoyage de leurs quartiers. Juste après qu’un collectif d’habitants ait lancé, en juin dernier, la première opération de nettoyage, un comité fut alors installé. Depuis, il ne se passe pas un weekend, sans que des jeunes volontaires ne se mobilisent, pour embellir leurs quartiers. Vendredi dernier, ils ont décidé non seulement de revenir, encore une fois, sur les lieux, pour les débarrasser des immondices jetées, ici et là par des automobilistes, mais aussi pour curer les avaloirs. «Quand on les cure, il n’y a plus d’obstacles aux eaux pluviales. D’ailleurs, si vous avez remarqué, quand il pleut d’habitude, l’eau ruisselle sur la chaussée. À partir d’aujourd’hui, nous nettoierons notre cité, une fois par semaine», nous dit un jeune homme, qui avec d’autres, maniaient pelles et pioches, pour rendre les lieux propres. «Nous avons aussi peint en rouge et blanc toutes les bordures des trottoirs, d’autant plus que notre quartier a déjà bénéficié d’une opération d’aménagement. Nous attendons que les responsables locaux prennent en charge l’éclairage public défectueux dans certains endroits du quartier», nous dit un autre volontaire. Ils ont, par ailleurs, colmaté pratiquement tous les nids-de-poule et crevasses qui jonchent la route principale du quartier. Il est à signaler que de petits arbustes ont été aussi plantés dans les espaces verts. Dans ce quartier, l’organisation bat son plein quand on sait que même les propriétaires de véhicules auront bientôt leurs places de stationnement habituelles. «Nous souhaitons que ces automobilistes gardent les mêmes places, afin de repérer d’éventuelles personnes étrangères au quartier», soulignera un autre résident. Au rythme des opérations menées dans ce quartier, ce dernier sera un modèle dans un avenir proche. «Nous appelons tous les résidents des autres quartiers et autres cités à faire de même, afin de redonner à notre ville son lustre d’antan. Avec tous les moyens qui existent aujourd’hui, on ne doit pas avoir tant de décharges partout. C’est un décor désolant auquel nous avons droit, en traversant la ville d’Est en Ouest, du Nord au Sud», conclura un dernier interlocuteur.
A. O.