Une large campagne de vaccination du cheptel est lancée, cette semaine, dans la commune de Chemini, a-t-on appris auprès de l’APC éponyme.
L’opération est destinée à protéger le cheptel contre la brucellose, d’autant plus que la région est connue pour être un vaste territoire de pâturage en cette période hivernale. Ainsi, une équipe de vétérinaires sillonnera les 25 villages de la commune, pour inoculer au bétail, notamment les ovins et caprins, les doses de vaccins requises, pour le prémunir contre cette maladie qui constitue une menace sérieuse pour le développement de la production animale. Ladite campagne, lancée ce dimanche 17 décembre, au profit du cheptel ovin et caprin, est initiée par les services sanitaires de la municipalité de Chemini du 17 au 27 décembre, et ce à travers tout le territoire de la commune. Durant cette période, un programme de vaccination anti-brucellose, plus connue sous le nom de la fièvre maltaise, est tracé, afin de toucher l’ensemble des villages de la localité. Pour le premier jour de la campagne de vaccination, l’équipe de vétérinaires entamera sa mission dans les villages de Djenane et de Sidi-Yahia. L’opération se poursuivra jusqu’au 27 du mois en cours dans les villages de Takorabt, Imaaliouene et Aït Chemini, pour boucler la campagne. «Toutes les dispositions ont été prises, pour contrôler l’ensemble du cheptel et vacciner les ovins et caprins contre la brucellose», affirme un responsable de l’opération, au niveau de l’APC de Chemini. Si les ovins et caprins ont tendance à s’immuniser des zoonoses, grâce à la sérothérapie (vaccin), comme la brucellose qui nécessite une seule inoculation pour immuniser définitivement la bête, ce n’est pas le cas, par contre, pour d’autres maladies qui touchent les bovins, comme la rage et la fièvre bovine, qui nécessitent une campagne de vaccination à large échelle. Des mesures prophylactiques sont souvent prises, pour éviter l’éclosion de toute pathologie virale ou infectieuse, qui touche spécifiquement les mammifères bi-ongulés, comme les ovins, caprins et bovins. La vaccination contre la brucellose, qui permet d’éloigner tout risque de transmission de la maladie à l’homme, surtout à travers la consommation de lait, se fait une seule fois dans la vie des animaux, à un âge se situant entre 3 mois et une année. La campagne obligatoire est financée par le fonds du ministère de l’Agriculture et la vaccination est gratuite, au profit des agriculteurs et éleveurs. Il est à noter que cette maladie peut contaminer les chiens ainsi que d’autres ruminants, certains mammifères marins et l’homme. Elle est due à des bactéries de différents biovars, appartenant au genre «Brucella». C’est à la fois une zoonose grave pour l’homme, un virus qui se transmet lors de la manipulation du matériel contaminé ou par contact avec les animaux contaminés. Elle est également une maladie contagieuse, mais discrète, chez les animaux d’élevage, ce qui peut entrainer des avortements chez l’animal, des pertes de production et entraves aux échanges commerciaux. Il est à signaler que les animaux guérissent et réussissent, après un premier avortement, à donner naissance à une descendance vivante, mais ils peuvent toujours continuer à transmettre le virus. L’opération de vaccination contre la brucellose est destinée, surtout, à familiariser les éleveurs à ce type de vaccin et à préserver durablement le cheptel contre ces maladies. Pour rappel, diverses opérations de vaccination ont été menées, pour protéger les bêtes, comme la campagne de vaccination contre la fièvre aphteuse du cheptel bovin. Il est à rappeler aussi que des campagnes de sensibilisation et d’orientation sont régulièrement organisées, ayant pour objectif d’obtenir une large adhésion des éleveurs aux différents programmes de vaccination, notamment les producteurs de lait.
Bachir Djaider