La localité d’Aït Daoud, dans la commune d’El Flaye, daïra de Sidi Aïch, a basculé dans l’horreur, dans la soirée de lundi dernier. La petite Lyna Salamani, âgée de 9 ans, a été retrouvée égorgée, non loin du domicile de ses parents. Son corps sans vie a été découvert vers 22h. Après investigations, le présumé coupable a été identifié puis arrêté. Il s’agirait d’un voisin, répondant aux initiales C. A. et âgé de 21 ans. Le mobile de cet odieux crime serait un différend entre la famille de la victime et celle de son assassin. Le chef du village nous expliquera : «Après son retour de l’école, la petite fille a été envoyée par sa mère faire des courses. Inquiète de ne pas la voir rentrer à 17h passées, sa famille alerta le comité du village qui alerta à son tour la gendarmerie. Une opération de recherches a immédiatement été enclenchée, elle aboutira, vers 22h, à la découverte du corps gisant dans une marre de sang sur un terrain appartenant à la famille du suspect. Le corps a, semble-t-il, été traîné et caché sous un arbre». Les gendarmes ont ensuite collecté tous les indices qui ont été passés au crible et procédé à de nombreux interrogatoires. La police scientifique réalisa un travail colossal en un laps de temps record sur les lieux du crime. L’étude des indices mèneront les enquêteurs vers le suspect n°1 qui sera immédiatement arrêté.
L’assassin échappe à la vindicte populaire
Les villageois qui ont assisté à l’arrestation du présumé assassin ont failli le lyncher, si ce n’était la vigilance des services de sécurité présents en force sur les lieux. Dans un état de choc, l’oncle de la victime dira : «Ce criminel est un repris de justice, il est sorti il y a à peine 10 jours de prison, il avait poignardé son frère». Beaucoup de villageois que nous avons approchés nous ont confirmé la thèse d’un différend entre les deux familles voisines qui daterait de plusieurs années. Outre le suspect, plusieurs membres de sa famille ont aussi été emmenés par les gendarmes pour être interrogés. La colère de la population fut difficilement contenue par les éléments de l’ordre qui ont usé de toute leur force pour extirper le présumé assassin et ses proches des griffes de la foule revancharde. «Les villageois étaient fous de rage, ils voulaient se faire justice eux mêmes. Heureusement que les éléments des services de sécurité étaient vigilants et très attentifs», nous dira un membre du comité de village. A noter que la dépouille de la petite fille a été transférée à l’hôpital Khelil Amrane de Béjaïa pour les besoin d’une autopsie. Le paisible village d’Aït Daoud est en deuil.
Rachid Z.