Le mouvement de grève de deux jours auquel a appelé la commission nationale des fonctionnaires des services économiques de l’éducation s’est poursuivi, hier, pour la deuxième journée consécutive. Les initiateurs de cette action de contestation ont affiché leur totale satisfaction quant à la réussite de ce débrayage. Au deuxième et dernier jour de leur grève, les économes et intendants de l’éducation ont réussi à maintenir intact la mobilisation afin de faire pression sur le ministère de l’Éducation pour qu’il prenne en charge leurs doléances restées en suspens. À en croire le coordinateur de la commission en question, le taux de participation à ce mouvement de protestation est le même que celui enregistré au premier jour du débrayage, soit plus de 55% à l’échelle nationale. Les intendants de l’éducation ne comptent pas en rester là. Bien au contraire, ces derniers menacent d’ores et déjà de radicaliser leur mouvement de protestation, «si les portes du dialogue restent toujours fermées», a averti notre interlocuteur. Les intendants de l’éducation ont, une nouvelle fois, réitéré leur menace de ne pas assurer l’opération de versement de la prime de scolarité à partir de la prochaine rentrée scolaire 2018-2019, «dans le cas où le ministère de tutelle ne répond pas favorablement à nos doléances», a-t-il fait savoir. Celui-ci a également déploré le fait que «les intendant-adjoints ne bénéficient toujours pas d’un concours devant leur permettre d’accéder au poste d’un intendant principal», expliquant que «la promotion de ces derniers doit se faire en fonction des années d’exercice». De ce fait, la commission en question demande «l’accélération de délivrance d’une licence pour le grade d’assistant et d’assistant principal des services économiques, afin de leur permettre de participer aux concours professionnels de promotion au grade d’intendants-adjoints». Il convient de rappeler, en outre, qu’après la promulgation du décret exécutif 10-78 du 24 février 2010, instituant un régime indemnitaire au profit des personnels de l’éducation, cette corporation a été exclue du bénéfice des indemnités d’expérience professionnelle et de documentation. Aussi, la commission nationale des fonctionnaires des services économiques de l’éducation revendique «des indemnités spécifiques, à savoir l’indemnité d’expérience professionnelle et de documentation pédagogique».
L.O.CH
