Vers le blocage de l’APC ?

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La première réunion de la nouvelle assemblée populaire communale de Yattafen, qui a été convoquée avant-hier par le président, s’est soldée par un blocage. En effet, le maire Rachid Amrane, issu de la liste RND ayant remporté 3 sièges avec une majorité de quelques voix seulement sur celle des indépendants (3 sièges aussi), n’a pas pu installer son exécutif communal à l’issue de la première réunion de l’APC, proposition rejetée par la majorité des élus. La réunion qui s’est tenue au bureau du S/G de la commune, a vu la présence de 12 élus sur les 13 de la nouvelle APC, seul l’élu du FLN était absent avait donné une procuration au nouveau maire pour faire entendre sa voix. Après l’ouverture de la séance et la lecture de quelques articles, notamment l’article 69, le maire a fait aussi lecture des trois points prévus (le règlement intérieur de l’assemblée, l’installation de l’exécutif et des commissions) à l’ordre du jour de cette première assemblée. La réunion ne s’est pas étalée, du fait que sur les 13 élus qui composent cette assemblée, huit d’entre eux ont voté contre les propositions du maire. Les trois élus de la liste indépendante, les 2 élus du PT un élu du FFS et les deux de la liste Asirem ont rejeté tout de go la proposition, qui est l’installation de l’exécutif communal et l’ordre du jour du maire RND, M. Rachid Amrane. Une situation somme toute inattendue pour ce dernier qui espérait composer avec trois formations politiques minoritaires en siège. Pourtant, un consensus a été trouvé, le 27 novembre dernier, avec les élus de PT, le FFS et le FLN. Cette entente se résume comme suit, si le poste du maire revient de droit au RND, ce dernier avait accepté de céder 2 vice-présidences et une présidence de commission au profit du FFS, PT et FLN. La surprise qui a été de taille est venue d’un élu FFS et des deux élus PT qui ont fait pencher la balance du côté de «l’opposition». Ainsi, si dans le PV signé le 27 novembre dernier, PV qui avait scellé l’alliance entre le RND, le FLN, le PT et le FFS, la majorité était donc obtenue et même les «postes» étaient attribués aux élus ayant signé le PV d’entente, la réunion d’avant-hier mardi, s’est soldée par son contraire. La raison invoquée par les élus réfractaires, et surtout par l’élu tête de liste du PT, serait qu’au PV signé le 27 novembre dernier, un paragraphe aurait été rajouté au verso du PV (dont nous détenons une copie). Ledit paragraphe dit : «Nous, signataires de cette liste, nous nous engageons à travailler en collaboration avec sérénité et transparence sans aucune entrave et trahison tout au long du mandat. Ceci constitue un engagement solennel dans un cadre de sérénité clarté et sécurité, pour le développement de notre commune, et de travailler dans l’intérêt de toute la population de notre commune sans distinction aucune». De ce fait, si la population espérait que la gestion de leur collectivité allait bientôt commencer, cette première assemblée a ouvert la voie vers le blocage, du fait que l’exécutif ainsi que les commissions et le règlement intérieur ont été rejetés par la majorité des élus, 8 sur 13. À la sortie de la réunion, des voix de citoyens de la commune se sont élevées sur le choix du maire : «Le maire aurait dû s’appuyer sur la liste ayant eu le même nombre de sièges que le RND, ou se serait aussi désisté de la commission des finances et l’aurait attribué à un de ses colistier, de même qu’il aurait dû choisir des compétences pour son exécutif». Pour cela, le maire ira-t-il vers de nouvelles tractations pour constituer son exécutif ou campera-t-il toujours dans sa proposition, et ainsi conduira-t-il l’APC tout droit vers le blocage. De toute façon, une deuxième réunion sera convoquée dans les cinq jours à venir «comme le stipule la réglementation», nous confiera le maire dans son bureau. Et si cela continu de cette façon, il est à prévoir que le vote sera le même. Les alliances se tissent pour un temps avant de se défaire selon les visions et les intérêts de tout un chacun. Il y a lieu de signaler que face à cette situation de blocage, ce sont le budget primitif de 2018 et le programme PCD 2018 qui en subiront les effets, ce qui n’est pas sans conséquences sur le vécu de la population de Yattafen.

M.A.B

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