Les transporteurs suburbains de la ligne n°4, reliant le village Saïd Abid à la ville de Bouira, sont en grève illimitée depuis hier.
En effet, les transporteurs de voyageurs ont cessé les dessertes sur cette ligne, suite à la suppression, hier, par la direction des transports et les services de la Police, d’un arrêt au niveau de la gare routière de Bouira. Selon les grévistes, l’arrêt en question a été transféré vers le quartier voisin d’Amar Khoudja. Ils affirment que ce changement porte aussi sur un changement de leur itinéraire initial et touche à leur activité : «Tous les bus de transport urbain et suburbain de Bouira ont gardé le droit d’arrêt au niveau de la gare routière, sauf notre ligne. L’on se demande pourquoi ? La suppression de cet arrêt, nous pénalise gravement car ce n’est qu’au niveau de la gare routière que nos bus font le plein. Il n’y a pas beaucoup de monde dans d’autres arrêts et nos bus sont souvent vides», expliquera Abdelkader, le délégué des transporteurs. Notre interlocuteur ajoute que les grévistes réclament un accès à l’intérieur même de la gare routière, comme c’est le cas pour les bus des lignes 2 et 3, qui disposent d’un quai à l’intérieur de la gare routière : «Afin d’éviter les embouteillages, nous avons réclamé un accès à l’intérieur même de la gare routière. Les usagers seront transportés dans de meilleurs conditions et surtout en sécurité», soulignera-t-il. Par ailleurs, les transporteurs grévistes ont, aussi, réclamé la réhabilitation de deux arrêts des cités Harkat et de l’Ex-Évolutif, supprimées, selon-eux, l’année dernière par la Direction des transports de la wilaya. Cette décision provoque des problèmes entre les transporteurs et les usagers qui réclament souvent des arrêts au niveau de ces deux lieux : «Déjà nous sommes interdits d’observer des arrêts aux cité Harkat et l’Ex-Évolutif, et à chaque passage nous sommes confrontés à la colère des usagers qui réclament des arrêts dans ces deux lieux, alors que les policiers de la voie publique nous interdisent d’observer des arrêts même pour quelques minutes et nous verbalisent à chaque fois», ajoute notre interlocuteur. À noter, également, que les grévistes ont refusé de discuter avec les représentants de la Police et de la direction des transports, dépêchés sur les lieux de la protestation et ont exigé l’annulation, pure et simple, de la décision de suppression de l’arrêt de la gare routière. Les grévistes affirment maintenir leur grève jusqu’à la satisfaction de leur revendication.
Oussama. K