La polyclinique du chef-lieu saturée

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La polyclinique d’El Kseur, sise dans le périmètre urbain du chef-lieu communal, est submergée chaque jour par un flux ininterrompu d’usagers. Tous les services sont, peu ou prou, soumis à une forte demande de soins. Néanmoins, a-t-on pu constater, les consultations médicales et le point d’urgence sont les plus sollicités. «Les délais d’attente sont parfois brefs, mais il faut, souvent, plus d’une heure d’attente pour espérer voir un toubib, comme c’est le cas aujourd’hui», atteste un parent accompagnant son fils. «Ce sont des sévices physique et une torture morale que d’avoir à se soigner dans cette polyclinique. La foule et l’indiscipline, dont font preuve certains usagers, ne sont pas pour arranger les choses», lâche, sur une pointe d’amertume, un quadragénaire venu «soigner une angine». La même curée se donne à voir au service des urgences, qui ne désempli pratiquement pas. Celui-ci est devenu, par la force des choses, le point de chute de toutes les remontrances des usagers de la santé. Piaffant d’impatience, les malades désertent la salle d’attente pour encombrer les couloirs. Les supplications du personnel n’y changent rien. «Les malades ne sont pas pris en charge en fonction de la gravité de leur cas. On ne peut pas demander à un patient se tordant de douleurs d’aller patienter dans la salle d’attente», fulmine un usager. «La demande de soins va crescendo, c’est certain. Mais parmi la foule des malades, combien de cas relèvent réellement de l’urgence ?», s’interroge un médecin urgentiste entre deux auscultations. N. M.

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