On ne se bouscule pas à Draâ El-Mizan…

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Comme partout ailleurs, les unités de soins de santé de proximité dépendant de l'EPSP de Boghni ont ouvert leurs portes dès le premier jour de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, soit jeudi dernier.

Décidée conjointement par le ministère de l’Éducation et celui de la Santé, cette opération s’étalera au 7 janvier de l’an prochain et concerne les enfants âgés entre six et quatorze ans. Pour éviter que la cacophonie de l’an dernier ne se répète, lorsque les parents ne voulaient pas faire vacciner leurs enfants de peur d’effets secondaires, l’opération est organisée uniquement dans les structures de santé contrairement à l’année dernière, où elle a été prévue dans les établissements scolaires. «Nous avons mis en place un dispositif important parce que nous attendions une forte pression. Des infirmiers en nombre suffisant on été réquisitionnés pour cette opération ainsi que des médecins bien sûr. Concernant, le nombre de vaccins, il est suffisant pour répondre à la demande. Et même s’il est épuisé, nous aurons un autre quota. Les parents n’ont rien à craindre. C’est un vaccin comme les autres. Pas d’inquiétude. Au contraire, c’est une protection supplémentaire, notamment pour les filles. Il faut savoir que si à l’âge adulte une femme enceinte attrape, par exemple, la rubéole, son bébé encourra, alors, de graves risques», confie une source proche de la polyclinique de Draâ El-Mizan. Et de poursuivre: «Pour le premier jour, nous n’avons vacciné aucun enfant. Au deuxième jour, c’est-à-dire vendredi, nous en avons reçu six. Nous lançons un appel aux parents de se présenter à nos structures de santé de proximité avec leurs enfants. Toutes les explications et les assurances leurs seront données par nos équipes médicales. C’est très important ». Tout comme l’année dernière, la sensibilisation n’a pas été large. «Il fallait que les initiateurs de cette vaccination fassent beaucoup d’efforts afin de convaincre les parents de faire vacciner leurs enfants. A commencer par la télévision. En principe, des spots seraient diffusés en boucle pour expliquer l’importance de cette vaccination. Des affiches seraient aussi collées partout (…) Pour le moment, sur le plan sensibilisation, il y a encore du boulot. A l’exception de la radio nationale qui a programmé des émissions à ce propos, la médiatisation de l’opération est au ralenti», constate de son côté un praticien de santé publique. Toutefois, il est encore très tôt de dire que cette vaccination, pour laquelle des millions de dinars ont été dépensés, est boudée.

Amar Ouramdane

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