Pas moins de 157 projets de création de micro-entreprises ont été financés par l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) en faveur de jeunes diplômés, notamment de l’université et de la formation professionnelle, depuis le début de l’année en cours, selon un bilan communiqué, hier, par le directeur de l’antenne de Béjaïa de ce dispositif, en l’occurrence Chafik Kebiche. Ces projets ont permis, selon ce même responsable, la création de 448 postes d’emploi directs. Le secteur des prestations de services arrive en première place en termes de projets financés avec 58 projets, suivi du bâtiment et les travaux publics, l’hydraulique (41), l’industrie et maintenance (23), professions libérales (21), la pêche et l’agriculture (10) et l’artisanat (4). Pour les professions libérales, l’ANSEJ a financé notamment la création de cabinets médicaux et bureaux d’architectes. Le montant du financement de ces 157 projet a dépassé les 915 millions DA, dont 60 millions relève de l’investissement de l’ANSEJ, a souligné M. Kebiche. «Ce dispositif a financé, depuis l’ouverture de son antenne à Béjaïa, plus de 18 500 projets, lesquels ont généré pas moins de 44 300 postes de travail directs», a indiqué le directeur de l’ANSEJ de Béjaïa. Par ailleurs, M. Kebiche a annoncé que le ministère de l’Emploi, du travail et de la sécurité sociale a pris des dispositions favorables au profit des promoteurs en difficultés et qui n’arrivent pas à rembourser leurs crédits à temps. «Les jeunes promoteurs ayant bénéficié de crédits avant mars 2011 sont concernés par une opération de rééchelonnement des crédits jusqu’au 30 juin 2018. Cette mesure supprime également les pénalités de retard dans le remboursement des crédits octroyés», a-t-il expliqué. Ce sont quelque 250 promoteurs ayant sollicité un rééchelonnement de leurs dettes. Une vingtaine de dossiers ont été déjà transmis par l’ANSEJ de Béjaïa à des banques, pour élaborer de nouveaux échéanciers de remboursement à ces promoteurs, a-t-on informé. Pour rappel, des dizaines de jeunes promoteurs des entreprises créées dans le cadre des dispositifs étatiques d’aide à la création d’emploi (ANGEM, CNAC et ANSEJ), en situation de difficultés financières, ont organisé, dernièrement, un sit-in de protestation devant le siège de la CNAC pour réclamer «l’arrêt des poursuites judiciaires» à leur encontre. Regroupés dans un Collectif d’appui à la micro-entreprise de la wilaya de Béjaïa (CAME), ces promoteurs ont dénoncé «une campagne massive lancée par les banques et les différents organismes d’aide à l’emploi de jeunes par le biais des huissiers de justice à l’encontre des jeunes promoteurs en difficulté».
Boualem S.
