Les élèves scolarisés sont en vacances pour une période de deux semaines et presque rien n’a été programmé pour leur distraction. Si les élèves de terminale font des révisions durant la première semaine car les épreuves du baccalauréat qui interviendront en fin d’année scolaire obligent, il n’en est pas de même pour les autres élèves qui ne savent plus ou passer leurs moments de détente. Certes, ils auront à réviser aussi à la maison mais ils ouvrent droit à quelques heures de détente quotidiennement. Mais où aller et quoi faire ? Ce sont les questions qui reviennent à chaque fois. Au chef-lieu de wilaya, l’association culturelle Drouiche Zahir organise depuis le début de semaine, au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh, des activités artistiques à l’intention des jeunes. Elles ont trait à l’initiation au théâtre, à des jeux pour enfants et à la présentation de sketchs, entre autres. Mais qu’en est-il dans les autres localités de la wilaya ? Presque rien n’a été programmé à l’intention de cette frange de la société. Hormis quelques excursions organisées par le mouvement associatif ou les séjours de fin d’année, au sud du pays et dans des pays étrangers, proposés par les différentes agences de voyage et qui n’intéressent, en réalité, que la couche aisée, les enfants de la basse couche se limitent à quelques jours de vacances chez les grands-parents ou les cousins. «Je suis moi aussi dans le corps de l’éducation, je suis donc en vacances au même titre que mes enfants mais hélas je ne peux pas les prendre en vacances ailleurs. Les moyens ne me le permettent pas. Alors je les ai envoyés chez leurs grands-parents dans la montagne. Je sais qu’ils vont se distraire avec le troupeau de vaches de mes beaux parents et les sorties en plein air», avouera Djamel, un père de famille de trois enfants, enseignant du primaire de soin état. La déclaration de celui-ci confirme la cherté de la vie du citoyen algérien qui ne peut plus répondre aux attentes des membres de sa famille. Même les plus nantis semblent opter pour des vacances une fois dans l’année tellement la situation économique du pays leur fait peur.
A. Gana

