Les travailleurs communaux ne désarment pas et reviennent à la charge. Ils ont observé hier une journée de grève renouvelable chaque mois, pour protester contre la non-prise en charge de leurs revendications.
Joint par nos soins, le président de la fédération nationale du secteur des communes, Kamel Bahat s’est félicité de la grande mobilisation des travailleurs communaux qui, selon lui, «veulent à tout prix exiger la satisfaction de leurs doléances». Pour lui, le taux de participation à ce débrayage est de 67% à l’échelle nationale. Ce taux varie d’une wilaya à une autre. «Il oscille entre 30 à plus de 60%», a-t-il encore indiqué. Le représentant des travailleurs communaux dénoncent «la fermeture des portes de dialogue et la dégradation du pouvoir d’achat des communaux face à la cherté de la vie». Il convient de souligner que ce mouvement de protestation sera suivi d’une marche nationale pacifique qui aura lieu le 17 janvier prochain, dans la wilaya de Béjaïa. Cette décision a été entérinée à l’issue du conseil national des travailleurs de la commune, tenu le 11décembre dernier à Alger. Il y a lieu de rappeler que ces travailleurs demandent «la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut en exigeant son unification, ainsi que l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code de travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008». Aussi, «l’attribution des indemnités et primes dont celle du guichet pour les agents de l’état civil, le respect des libertés syndicales et le droit de grève, l’application de l’article du décret N°11/334 du 20 septembre 2011 et toutes les indemnités inhérentes, l’intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste», figure également dans la plate-forme de revendications des travailleurs communaux. Ce syndicat demande également la révision des régimes indemnitaires, la révision du projet du code du travail selon les amendements apportés par les experts du département du code du travail du BIT et le maintien de l’ancien régime de retraite sans condition, avec la prise en compte de la durée du service national. Il réclame aussi la réintégration de tous les travailleurs du pré-emploi et du filet social dans des postes permanents, la réduction de l’IRG pour une justice fiscale, l’ouverture des formations spéciales pour les corps techniques pour bénéficier des promotions, ainsi que l’annulation de la loi interdisant aux travailleurs communaux de se porter candidats aux élections.
L.O.Challal

