L’APC et la direction de l’hydraulique interpellées !

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L’Oued Illoula, qui traverse les communes d’Ighram et Akbou, entre autres, n’échappe pas à la pollution galopante, ces dernières années. Le constat y est affligeant avec des amas d’ordures, longeant de façon ahurissante les berges et les rivages de ce cours d’eau, qui connaît, ces derniers jours, une remontée de ses eaux, à la faveur des dernières chutes de pluie et de neige. Des tonnes de détritus jonchent les berges de cette rivière et les déchets s’entassent à ne pas en finir, avec un summum aux environs des bourgades limitrophes du chef-lieu communal d’Akbou, en l’occurrence Bouzroual et Azaghar. L’Oued Illoula est transformé en dépotoir à ciel ouvert sans vergogne et sans aucun respect pour l’environnement, dans lequel, pourtant, évoluent les riverains. Les déchets déversés sont constitués d’ordures ménagères, de pneus, de déblais, de débris, de tas d’objets hétéroclites et de déchets industriels. En somme, c’est un patchwork de détritus qui met à mal un cours d’eau charriant des eaux venues des hauteurs des chaînes montagneuses du Djurdjura. «Jadis, les eaux de l’Oued Illoula étaient utilisées pour l’irrigation des champs d’oliviers et des maraîchages. L’eau saine était acheminée via des rigoles, pour arroser des jardins et des potagers. La force gravitaire facilitait la tâche aux agriculteurs qui ne trouvaient aucune peine à capter ces eaux. Aujourd’hui, vous constaterez par vous-même l’état déplorable dans lequel est plongée cette rivière, dont les eaux sont résultantes de la fonte des neiges des sommets du col de Chellata. Nous avons perdu le respect de la nature, et cela nous reviendra cher, un jour», se désole un habitant d’Azaghar. La population locale ne manque pas de pointer du doigt «les collectivités locales et la direction de l’hydraulique, censées œuvrer pour la préservation de ces espaces».

S. Y.

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