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Les associations de parents d'élèves menacent !

Ni les appels des élèves, ni ceux de leurs parents n’ont été entendus par le Cnapeste qui a enclenché un mouvement de grève illimités depuis le 20 novembre dernier.

Les raisons de la grève est, pour rappel, d’exiger le départ du chef du personnel et le chef du service contentieux de la direction de l’Education car une enseignante du primaire aurait été violentée dans les locaux de ces deux responsables par une policière intervenue après qu’elle eut été sollicitée par les deux responsables. Ainsi, les lycéens sont sortis en vacances pour une durée de quinze jours sans faire ni les devoirs de contrôle ni les compositions du premier trimestre avec quatre semaines de retard dans l’avancement des programmes. Ce qui inquiète au plus haut point les parents qui multiplient les actions afin de trouver une solution à ce problème dont les conséquences se répercuteront sur le reste de l’année scolaire. Après la marche des lycéens, des collégiens et de leurs parents qui s’est ébranlée de la direction de l’éducation jusqu’au siège de la wilaya de Tizi-Ouzou, le collectif autonome des associations de parents d’élèves s’est réuni le 23 décembre dernier au lycée de Ain Zaouia a rendu publique une déclaration dans laquelle les signataires sont revenus sur ce mouvement de grève. Il a été rappelé qu’une missive appelant à la reprise des cours, en date du 9 décembre et rapportée sur ces mêmes colonnes, n’a pas connu de suite favorable. «Ce qui a amené le collectif à tenter plusieurs fois une médiation entre les deux parties en conflit (Cnapeste et direction de l’éducation) en vue de trouver une solution à ce blocage qui perdure depuis quatre semaines sans qu’il n’y ait de volonté réelle de la part des deux belligérants de faire des concessions par rapport à leur position et leur détermination», peut-on lire un peu plus loin dans ladite déclaration. Et de poursuivre: «Nous, membres du collectif autonome des associations de parents d’élèves réunis le 23 décembre au lycée de Ain Zaouia, interpellons les instances concernées et les pouvoirs publics à mettre fin à cette grève et déclarer la reprise des cours avant le 4 janvier prochain». En conclusion, les signataires du document se disent prêts à aller plus loin. «(…) Faute de quoi, ces derniers (signataires de la déclaration) ainsi que les parents d’élèves procèderont à la fermeture des institutions de la wilaya à savoir les inspections et la direction de l’éducation et ce à compter du 7 janvier», ont-ils souligné. Pour un parent d’élève, l’inertie des pouvoirs publics à dénouer ce problème constitue un laxisme délibéré au détriment de la scolarité des élèves. «Si les responsables concernés ne peuvent pas trancher, qu’ils ferment les établissements scolaires et déclarent l’année blanche pour ces élèves dont l’avenir sombre de plus en plus dans l’incertitude. C’est dire que nos enfants ne doivent pas être otages de deux parties en conflit dont les desseins sont inavoués», dixit un parent d’élève.

Amar Ouramdane

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