La classe politique unanime à saluer la décision du Président

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Aussitôt l’annonce de la consécration du nouvel an amazigh (Yennayer) journée nationale faite par le Président, la classe politique n’a pas tardé à réagir en saluant la décision.

Le FLN, par la voix de Said Lakhdari, député chef de groupe parlementaire, à rendu hommage aux militants de la cause berbère depuis Boulifa, estimant que c’est une décision qui renforcera l’unité nationale : «Avec l’officialisation de la fête de Yennayer et la demande expresse du président de la République pour la création de l’académie berbère, un autre grand pas pour renforcer l’unité nationale vient d’être franchi. Le RND, pour sa part, sur sa page facebook, a salué la décision prise par le président de la République qui, dira-t-il, «répond aux aspirations de tout le peuple algérien». Le député indépendant, Nordine Aït Hamouda, sur sa page, s’est lui aussi réjoui de la consécration : «Enfin, Yennayer, fête nationale et nord-africaine, prend la place qui lui sied. En le reconnaissant jour férié chômé et payé, une autre injustice envers l’identité amazighe vient d’être réparée. Nous saluons cet acquis historique du combat identitaire». Le député a appelé tous les militants et militantes de cette cause à «rester mobilisés, afin de parachever la reconnaissance officielle de cette langue et culture par sa prise en charge effective et sa généralisation à travers la mise en place de l’académie de la langue amazighe qui assurera sa promotion». Pour le chargé à la communication du FFS, Ferli Hassan, la consécration du nouvel an amazigh journée nationale, «est le fruit d’un long combat mené par le FFS depuis toujours, en faveur de la promotion de la langue et de la culture amazighes». Le responsable estime que «seule la lutte pacifique paye». La décision a également été saluée par le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Ben Abdeslam, qui a émis le vœu de voir la culture et la langue amazighes bénéficier d’autres acquis à l’avenir. Abderazak Makri, président du MSP, a lui aussi salué la décision. Le haut commissariat à l’amazighité (HCA), par le biais de Si El-Hachemi Assad, a rendu hommage au Président Bouteflika : «Encore une fois, il est au rendez-vous avec l’Histoire, porteur d’une vision d’avenir au service de la stabilité du pays et de l’unité nationale». Le HCA considère que «l’officialisation de Yennayer est un saut qualitatif vers la consolidation de la cohésion de la société algérienne» et «une motivation supplémentaire pour la poursuite des efforts dans le sens de la généralisation graduelle de la langue amazighe à travers l’ensemble du territoire national». Rappelant que «cette décision intervient une année après la constitutionnalisation de tamazight comme langue nationale et officielle», Si El Hachemi Assad a souligné que «pour la première fois depuis le recouvrement de l’indépendance nationale, Yennayer sera célébrée de manière officielle en Algérie». Le président du Haut conseil de la langue arabe, Salah Belaïd, quant à lui, a considéré que «notre civilisation repose sur le triptyque Islam, Arabité et Amazighité», en soulignant l’effort de l’Algérie pour préserver ces composantes. Il dira en outre que «la constitutionnalisation de la langue amazighe donne à la citoyenneté linguistique toute sa dimension et affirme la complémentarité entre la langue amazighe et la langue arabe». Ali Haddad, président du FCE, s’est aussi exprimé sur sa page, en qualifiant la décision d’«historique». Et d’ajouter : «Cette journée est à marquer d’une pierre blanche, tant ces annonces, qui consacrent Yennayer journée chômée et payée et accélèrent la création de l’Académie algérienne de la langue amazighe, vont dans le sens de la préservation de notre héritage identitaire. Ces avancées majeures viennent s’ajouter à celles déjà enregistrées…». Le Professeur de linguistique, Abderazzak Dourari, directeur du Centre national pédagogique et linguistique de l’enseignement de Tamazight (CNPLET), a considéré que «la décision et très importante, à travers elle l’Etat consacre les symboles d’unification du peuple». Les ministres ont aussi réagi et salué la décision du président de la République, Noureddine Bedoui, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, dira : «Cette décision, qui intervient suite à la constitutionnalisation de Tamazight à travers la dernière révision de la Constitution, tend également à conforter l’unité nationale. La langue amazighe existe dans toutes les régions du pays». Nouria Benghabrit, la ministre de l’Education nationale, a elle déclaré : «Cette consécration est une mesure importante, qui vient en parachèvement de toutes les mesures prises dans le cadre de la reconnaissance de tamazight comme langue nationale et officielle». La ministre rappellera que durant l’année scolaire 2016/2017, «plus de 27 000 établissements éducatifs, répartis à travers tout le territoire national, ont célébré le nouvel an amazigh», expliquant que tamazight est «enseigné actuellement dans 38 wilayas contre 11 en 2014. Le chef de la diplomatie, M. Messahel, sur Twitter, estimera que cette décision est une «mesure qui conforte les fondements de l’identité algérienne et l’unité nationale». Pour rappel, le président de la République a chargé les ministres de ne ménager aucun effort dans l’esprit de la promotion de la langue amazighe, en généralisant son enseignement et son usage, «conformément à l’esprit de la Constitution». Il a également chargé le gouvernement d’accélérer la préparation du projet de loi organique portant création d’une Académie algérienne de la langue amazighe.

Synthèse de Kamela Haddoum

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