Yennayer Ameggaz à tous !

Partager

S. Ait Hamouda

Cette reconnaissance de Yennayer journée chômée et payée, par le président de la République, valait son pesant d’attente, de lutte et de patience. Enfin est arrivé le jour, où tous les Algériens célébreraient le nouvel an berbère dans l’unité, la convivialité et la cohésion. Cette décision de consacrer le jour de Yennayer dans le calendrier national est venue à un moment de doute, de suspicion et de méfiance à l’égard de la disponibilité de l’État à protéger, développer et promouvoir tamazight, alors qu’elle a été reconnue langue nationale et officielle par ce même pouvoir, il y a quelques années. De plus, toutes ces bonnes nouvelles à l’endroit de la langue, de l’histoire et de la culture amazighes ne vont que dans le sens d’une «algérianité» assumée par tous dans la paix, le calme, et la sérénité. Ce qui fait de cette journée non seulement un rendez-vous calendaire, mais aussi une halte pour les générations présentes et à venir, qui se rappelleront qu’il était une fois l’Algérie s’est réconciliée avec son identité pacifiquement, sans effusion de sang, et tant pis pour ceux qui ne sont pas contents. Il y a une certitude quant à la question qui nous interpelle, en l’occurrence, et qui ne cesse de nous tarabuster, depuis la moitié du siècle passé, dans le mouvement national. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Tombent des réponses péremptoires qui tanguent entre gaulois, arabes, turcs, kabyles et puis l’addition de tout cela. Il y a, certes, des hommes courageux, hardis, qui n’ont eu de cesse de lutter à la vie, à la mort pour que leur identité soit, aujourd’hui, pleinement reconnue. Il faudrait, quand-même, avoir bonne mémoire, pour se souvenir que chez La Dépêche de Kabylie, depuis son avènement parmi le paysage médiatique national, Yennayer à toujours été célébré par une journée chômée et payée. Cela veut tout simplement dire que votre serviteur n’a de leçons sur l’identité à recevoir de personne…

S. A. H.

Partager