«Une victoire de la cause» pour le RPK

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A l’issue de la réunion de son Bureau Exécutif, tenue vendredi dernier à Taqerboust dans la wilaya de Bouira, et lors de laquelle a été traité en première lecture l’Avant-projet des Statuts en perspective de la tenue de ses assises, le RPK a rendu publique une déclaration à travers laquelle il s’est exprimé sur les questions ayant marqué l’actualité ces dernières semaines. Ainsi évoquant la reconnaissance officielle de Yennayer, fête du nouvel an amazigh, comme journée chômée et payée, la Rassemblement que c’est la «une victoire indéniable pour les militants de la cause amazighe et en cette circonstance, une pensée émue va à ceux qui ont porté le rêve de sa consécration mais qui, malheureusement, ne sont plus parmi nous. Cette avancée est à inscrire à l’actif de l’Algérie plurielle qui doit accentuer le travail de réconciliation avec son histoire et son identité plusieurs fois millénaire. Nul doute, cette onde bénéfique, par l’écho qu’elle suscitera, se propagera bientôt dans tous les pays de l’Afrique du Nord». Au sujet de la création prochaine de l’Académie de la langue amazighe annoncée également lors du dernier conseil des ministres, le RPK estime que «cette décision, que nous enregistrons comme une reconnaissance de la légitimité de nos revendications, commande l’implication de l’ensemble des compétences dans le domaine et de la société civile pour que soit accordée l’autonomie totale à cette nouvelle institution. En effet, comme toutes les académies dans le monde, il est impératif que celle-ci soit indépendante de toute tutelle politique. Seuls les critères scientifiques doivent présider à son fonctionnement et à l’élaboration de ses objectifs». Aussi, «le RPK exhorte l’ensemble des scientifiques, dans le domaine amazigh, ici ou l’étranger, à se rassembler pour définir une démarche stratégique de développement de la langue amazighe qui doit nécessairement intégrer la réalité sociolinguistique de l’Algérie. Certes, la généralisation et l’enseignement obligatoire de Tamazight doit rester toujours un objectif à atteindre, et ce pour imprégner chaque algérien de sa dimension amazighe, mais aujourd’hui la priorité doit être accordée à la sauvegarde et au développement des variantes linguistiques amazighes. Car si la future loi met en œuvre une politique uniciste et ne tient pas compte de la réalité de la diversité réelle des aires linguistiques et de droits collectifs des locuteurs à vivre pleinement d’abord dans leur langue propre, il y aura fatalement une langue dominante, et c’est la langue amazighe qui continuera à être minorée et cantonnée dans une rôle de langue symbolique et de patrimoine».

Synthèse de Arezki H.

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