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Les chutes de pierres, une menace permanente

Les usagers de la RN9 et du CW16, reliant Bordj-Mira à Béjaïa via Souk El-Tenine ou Aokas, sont exposés au danger des chutes de pierres, dues aux fortes perturbations climatiques de ces derniers jours.

En plus de l’étroitesse de ces deux voies de circulation, des falaises les surplombent, un véritable coupe-gorge pour les automobilistes qui les empruntent. En effet, le tronçon de la RN9 est jalonné d’endroits, où les chutes de pierres sont légions. Les usagers qui, empruntant cette portion de la RN9, vivent avec angoisse leur traversée. Outre les dangers relatifs aux comportements irresponsables de certains chauffards, les chutes de pierres constituent un aléa supplémentaire pour eux. «Passer par là est comme jouer à la roulette russe», dit un conducteur. Ce qui amplifie les craintes des usagers est l’impossibilité de prévoir de pareils incidents. «Vous pouvez être très attentifs et très prudents, pendant que vous conduisez, mais comment échapper à un éboulement ou des chutes de pierres qui vous tombent sur la tête?», s’interroge ce même conducteur. Ceux qui cherchent à éviter de passer par ce tronçon ont le choix d’emprunter le CW16, qui passe via les localités d’Aït-Idris et Tizi N’Berbère, avant de rejoindre Aokas. Là aussi, outre l’étroitesse de la chaussée et les fortes déclinaisons de la route, des éboulements sont signalés à chaque fois. Depuis les récentes pluies qui se sont abattues sur la région, plusieurs chutes de rochers, de pierres, ainsi que des éboulements ont été enregistrés tout au long de cette route. Si pour le moment aucune perte humaine ne fut enregistrée, cette chute de pierres demeure, néanmoins, dangereuse et le pire peut survenir à tout moment. Par ailleurs, ce problème est à l’origine d’une mauvaise circulation routière; les usagers de ce tronçon ne savent même pas sur quelle voie de la route circuler. D’un coté, ils risquent de recevoir des pierres sur leurs véhicules et, de l’autre, ils risquent de glisser et de chuter dans le ravin. Il est à noter que ce problème est étroitement lié aux incendies de l’été passé, mais il s’est davantage corsé, suite aux dernières pluies, car les sols gorgés d’eaux et dénués de leur couverture végétale sont devenus très instables, ce qui facilite ces glissements et éboulements. Dans ces reliefs, les eaux pluviales et les torrents charrient avec eux des blocs de pierre qui finissent par dégringoler des hauteurs qui dominent ces routes. Les autorités locales sont appelées à prendre en charge rapidement ce problème, pour éviter des dégâts et surtout des pertes humaines. En attendant, la prudence reste de mise.

Saïd M.

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