La polyclinique toujours pas opérationnelle

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L’ouverture de la polyclinique de Saharidj est un sujet d’actualité qui tient en haleine toute une commune et préoccupe toujours la population locale. Une population qui, soulignons-le, attend maintenant depuis plusieurs années la mise en service de cette structure. Une ouverture longtemps réclamée par les citoyens de la commune car elle leur épargnera les longs et surtout couteux déplacements jusqu’à l’EPH de M’Chedallah ou l’EPSP d’Ahnif pour les besoins de soins. Il est utile de préciser que cette polyclinique a été livrée et réceptionnée depuis le troisième trimestre de l’année 2017. Mais elle n’est pas encore mise en service. Un fait qui commence à agacer les citoyens de cette commune qui pressent à présent les responsables du secteur de la santé à accélérer les démarches pour l’ouverture de cette structure. Il faut rappeler qu’au départ, ce sont ces mêmes citoyens qui se sont opposés durant l’été passé à l’ouverture de la polyclinique en exigeant qu’elle soit équipée d’un matériel médical neuf car les anciens équipements étant vétustes et usés. Suite à quoi, le ministère de la Santé a dégagé une enveloppe financière pour l’achat d’une partie de ce matériel dont la radio qui a été installée durant le mois de décembre écoulé et un laboratoire. Ce dernier est en attente de son installation, à en croire une source proche de cette institution de la santé, l’EPSP en l’occurrence. À préciser également qu’une première proposition de sa mise en service après acquisition de ce quota d’équipements médicaux avec une permanence de 18 heures par jour, et ce, du fait d’un manque de personnel médical et paramédical a été refusée par la population. Cette dernière avait alors exigé à ce qu’elle soit dotée d’un point de garde H24 en s’appuyant sur les spécificités de son emplacement dans une commune de haute montagne et son éloignement de l’hôpital. L’autre spécificité évoquée par les citoyens est le climat extrêmement rude avec ses multiples retombés sur la santé publique et la topographie de la région à l’origine de fréquents accidents notamment en hiver et durant la campagne d’oléiculture. Il convient de signaler que depuis la fermeture de l’ancien centre de santé du chef-lieu de la commune en mars 2004, le matériel médical et le personnel ont été recasés dans une ancienne caserne de la garde communale, laquelle fait office de centre de santé. Seulement et à l’heure actuelle, les prestations de service sont largement insuffisantes. L’actuelle unité de soins ne peut en aucun cas répondre à une demande en soins d’une population qui frôle les 12 000 habitants. En attendant la mise en service de cette infrastructure de la santé des plus névralgique, les malades continuent à être évacués notamment de nuit vers l’hôpital de M’Chedallah distant de 14 km. En cas d’urgence, les personnes non véhiculés font recours à la location de transporteurs clandestins ou appellent la protection civile pour évacuer les malades. Là encore, la tâche n’est pas aisée surtout si l’on sait que l’unité des pompiers la plus proche se trouve à M’Chedallah-ville, à plus d’une dizaine de kilomètres.

Oulaid Soualah

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