Le projet du gaz en stand-by

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Le projet de raccordement de la commune d’El Flay au réseau du gaz naturel est à l’arrêt depuis plusieurs mois, apprend-on auprès des autorités locales. Ainsi, l’enthousiasme suscité chez les villageois s’est moussé progressivement pour se muer en grosse déception. «Cela fait trois ans que ça dure, et on n’est pas encore prêt de voir le bout du tunnel», maugrée un citoyen du village Izghad. «C’est à ne rien comprendre. On a défoncé toutes nos routes avant de les abandonner les tripes en l’air», dira interloqué, un villageois d’Ath Daoud. Un autre citoyen résident à hauteur du chef-lieu voit dans l’abandon du projet «une forme d’incurie et d’improvisation». «Pourquoi engager des entreprises, lancer des chantiers pour s’apercevoir après coup, que les ressources financières ne sont pas disponibles en quantité suffisante pour honorer les échéances ?» Se demande-t-il. Un responsable de la municipalité soutient avoir vainement interpellé à plusieurs reprises les autorités concernées, afin d’obtenir le lancement des travaux. «Nous sommes pénalisés par le statu quo. À chaque épisode pluvieux, des trous béants apparaissent sur les 20 km de saignée parcourant notre réseau routier. À chaque fois, nous sommes obligés d’intervenir pour colmater les brèches, en attendant la remise en état définitive, qui ne peut intervenir qu’après l’achèvement du projet et la réalisation des essais», déplore-t-il. Selon les responsables de l’APC, deux entreprises sont engagées dans l’exécution du projet, lequel est scindé en deux lots. «L’entreprise engagée sur le lot comprenant une partie du chef-lieu et les villages Ath Daoud et El Maadi, a achevé les travaux à près de 90%, tandis que celle qui a pris en charge l’autre secteur du chef-lieu ainsi que le village Izghad, en est à 50% du taux d’achèvement», informe-t-on. Le responsable d’une entreprise engagée dans ce projet se dit profondément déçu par la tournure que prennent les événements. «Il est vrai que le chantier est à l’arrêt, mais la population doit convenir que faute de paiement des situations exécutées, notre entreprise s’est retrouvée paralysée», clame-t-il. Et d’enchainer : «Nous sommes les premières victimes de ce blocage. Nous n’avons ni de quoi payer les salaires de nos employés, ni de quoi honorer nos échéances avec nos fournisseurs, ni pouvoir faire face à nos charges fiscales et parafiscales».

N. Maouche

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