Le rejet du budget primitif présenté par le maire d’Aïn El Hammam à l’assemblée ordinaire, la semaine dernière, aura des conséquences incommensurables non seulement sur le développement de la commune mais aussi sur certains secteurs névralgiques.
C’est le cas du secteur de l’éducation qui se passerait volontiers de ces querelles de clocher. Deux écoles primaires qui attendent la reprise des travaux de leurs cantines doivent patienter encore, on ne sait combien de temps, pour les voir ouvrir leurs portes. En effet, les rallonges budgétaires accordées par la wilaya suite à la demande de l’académie ne pourront pas être dépensées tant que le budget ne sera pas voté. La décision de réévaluation signée par le wali de Tizi-Ouzou stipule «une autorisation de programme d’un montant de six millions de dinars affectée à la commune d’Aïn El Hammam pour étude, suivi, réalisation et équipement d’une cantine à l’école de filles». L’article 12 de la décision indique que «le montant de la présente subvention grevée d’affectation spéciale sera ouvert en recettes et en dépenses au budget de la commune d’Aïn El Hammam». Une autre décision émanant de la même administration et rédigée dans les mêmes termes concerne la cantine de l’école de Sidi Ali Ouyahia qui a bénéficié d’un montant de six millions cinq cent mille dinars (6 500 000.00 DA), destinés à la reprise des travaux interrompus depuis plusieurs mois. Ce qui mettra les entreprises réalisatrices dans l’embarras. Sans financement, elles ne pourront pas terminer les travaux malgré la pression des parents d’élèves qui avaient à plusieurs reprises attiré l’attention des autorités, allant jusqu’à procéder à la fermeture de l’école. Cette fois-ci, ni les autorités, ni les entreprises ne pourront débloquer la situation liées à d’autres facteurs. Ce sont donc les élèves de ces écoles primaires qui pâtiront de cette situation que rien ne peut justifier. Ces enfants connaîtront probablement le froid dans leurs classes et n’auront pas de repas chaud en cette période hivernale qui s’annonce des plus rigoureuses. On se rappelle que l’an dernier, les parents d’élèves de l’école de garçons, située au centre-ville de l’ex-Michelet avaient retenu leurs enfants à la maison, symboliquement pendant une journée, pour protester contre la lenteur des travaux de la cantine. Les promesses des autorités d’intervenir pour hâter cette réalisation ne seront pas tenues, dans ce cas, à moins d’un miracle.
A.O.T.

