Les closes et dispositions contenues dans le cahier des charges lors de l’exécution des marchés publics ne sont pas ou rarement respectées par les entreprises réalisatrices.
En effet, ils sont rares les opérateurs notamment ceux intervenant dans le secteur étatique qui exécutent cette close qui intervient à la fin des travaux consistant à remettre les lieux de l’opération en l’état. Ce ne sont pas les exemples qui manquent dans la daïra de M’Chedallah. Parmi les projets réalisés récemment dans cette région et dont la fameuse close de remise en état n’a pas été menée à terme, l’on peut citer ceux ayant consisté en la réalisation d’une ligne électrique de haute tension, le gaz naturel et l’AEP entre autres. Dans le cadre de ces projets, il a été procédé à l’ouverture de plusieurs pistes à travers les légendaires forêts de la région telles que celle d’Achaibou dans la commune de Saharidj, Tizighran se trouvant à proximité d’Assif Assemadh à M’Chedallah. Ces pistes menées en parallèle et larges de quelques 20 mètres par endroits servaient à l’acheminement des matériaux nécessaires. Elles traversent par endroit de véritables pépinières de pins d’Alep sur lesquelles ont été perpétrés des massacres. C’est par milliers que ces arbustes ont été déracinés et jetés en dépérissant. Ces projets ont été menés à terme depuis plusieurs années, sans que ne suive la logique et l’application de la réglementation dictant l’exécution de la phase finale de chacun d’eux qui est la remise en état des lieux. Cette dernière n’est autre qu’une opération de reboisement dans ce cas de figure. Mais il n’en est rien. Cela concernant des projets du sectoriel. Au niveau des villes et villages de la daïra de M’Chedallah, ce sont des réseaux de distribution des mêmes commodités par lesquels l’on a procédé à d’authentiques labourages des rues et ruelles. Ces projets ont été menés aussi à terme sans que l’on exécute cette dernière close. À Raffour par exemple, on a attendu à ce que l’opération de l’aménagement urbain soit réceptionnée pour commencer la réalisation du nouveau réseau de distribution de l’AEP et celui de l’assainissement par endroit. Les citoyens aussi se mettent de la partie pour détruire leur part de bitume en procédant aux raccordements individuels de l’un ou l’autre de ces réseaux. Au village Aggach dans la commune de Saharidj, le bitume de la route qui le relie au chef-lieu de commune a été saccagé tant par ces raccordements individuels que les avaries survenues sur l’ouvrage de l’AEP. Ce sont surtout ce genre d’avaries tant sur les réseaux d’AEP que ceux de l’assainissement, ajoutés à des branchements individuels qu’on laisse ouvert après réparation dont les trous sont comblés par de la terre au lieu que la plaque du goudron détériorée ne soit reprise avec du goudron à la fin de l’opération. Pour mettre un terme à cette situation, les pouvoirs publics en charge des projets doivent contraindre les entreprises réalisatrices à exécuter tous les travaux contenus dans le cahier des charges, sous peine d’être sanctionnées ou blacklistées.
Oulaid Soualah

