La Dépêche de Kabylie : Pensez-vous que le tourisme est un moyen qui fera ressortir la région de son isolement ?l Certainement, en absence des infrastructures industrielles, le tourisme et l’agriculture deviennent les seuls investissements privilégiés. A ce sujet, la commune de Beni Maouche renferme des nombreux sites importants, il s’agit d’At Kheir, un village nommé “la Colline oubliée”, Tawrirt, Outrounen, et aussi de nombreux sites malheureusement, en voie de détérioration. Maintenant, la procédure de réhabiliter leurs valeurs touristiques dépend d’une enveloppe financière.Vous avez collaboré avec l’Agence de tourisme de la wilaya de Béjaïa ainsi avec de nombreuses associations, mais l’initiative était vaine. Pourquoi ?l C’est une initiative que nous avons lancée, il y a environ deux ans surtout il s’agit d’une dimension publicitaire en faveur des promoteurs et des investisseurs. Malheureusement, la procédure n’a pas eu d’écho à cause des évènements qui secouaient particulièrement la Kabylie. Quand à l’Agence de tourisme de la wilaya de Béjaïa, elle venait seulement nous aider à transmettre un appel alarmant aux hauts responsables voire même sensibiliser l’opinion publique afin de préserver le patrimoine. Malheureusement nous n’avons pas abouti car comme vous saviez, l’APC ne peut pas prendre en charge un projet de telle ampleur ou au moins dégager une enveloppe à son profit. Mais d’une autre part, je dirai que l’idée est toujours vivante et maintenue, seulement elle exige de nous, la multiplication des efforts afin d’élaborer une nouvelle stratégie pour sa relance, à savoir la création d’une commission pour la sauvegarde du patrimoine touristique, une campagne médiatique pour la reconnaissance de la région,…etc.Comptez-vous relancer le projet une autre fois ?l De ma part oui, mais tout le reste dépendra du nouveau maire qui sera élu. L’APC de Beni Maouche est gérée actuellement par son secrétaire général, donc nos fonctions sont limitées, mais l’important aujourd’hui est de préserver ce qui reste à préserver. C’est une question qui concerne avant tout, la population de la commune de Beni Maouche.
Propos recueillis par H. Boukider
