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Le “Club vert de Haizer” tire l’alarme

La pollution n’est plus seulement dans les villes, mais elle va plus loin, maintenant elle touche la mer, la campagne et s’étend de plus en plus sur les zones rurales, elle est partout, ses menaces sont multiples et son avancée fait craindre le pire. Mais devant cet état de fait indiscutable, empreint de moult et fâcheuses retombées pour les hommes et tous les autres êtres vivants, y a-t-il des réflexions tendant à mettre des entraves sur “l’autoroute de la tragédie” ? Serait-il juste de parler aujourd’hui d’une politique environnementale quand les autorités publiques ne daignent même pas mettre des corbeilles à ordures à la disposition de la population pour encourager le respect de l’hygiène dans la cité ? Ce genre de négligences est malheureusement légion dans notre pays, pendant que les responsables à plusieurs niveaux ne ratent jamais, les opportunités pour avancer les arguments fallacieux, tels que le manque de civisme et le non-respect, de la nature, par les citoyens. Ces derniers ne ménagent aucun effort pour sauvegarder leur cadre de vie et dénoncer les atteintes à la nature en s’organisant en associations. En effet, dans la wilaya de Bouira, les associations, à l’image du “Club vert de Haizer”, se multiplient pour essayer de remédier à la dégradation de leur environnement qui subit, chaque jour de nouveaux heurts. Dans l’une de ses déclarations, adressée avant-hier aux autorités concernées, l’association de l’environnement précitée, évoque une série de négligences, et autant d’arguments, incriminant les autorités communales de Haizer qui “semblent ignorer le danger que représente la pollution de l’environnement et parfois contribuent à son émergence, au moment où des sommets se multiplient pour régler la question qui nous menace quotidiennement”, soulignent les rédacteurs de l’écrit dénonciateur.Parmi les cas de négligence citées, on notera l’absence des poubelles servant à la collecte des ordures ménagères dont la levée se fait à des horaires irréguliers, ce qui ne manque pas de laisser apparaître de petites décharges sauvages dans la ville. La déclaration dénonce la présence des produits chimiques périmés et jetés dans la nature en mettant en exergue, la pollution des oueds, existants dans la région, par les eaux usées déversées directement par les réseaux d’assainissement. Les membres de l’association “Club vert de Haizer” soulèvent, dans le même écrit et avec photos à l’appui, la pollution qui affecte la place publique de la ville servant de marché de fruits et légumes et qui est jonchée de toutes sortes d’ordures et détritus. Le cas de l’Oued Belham “devenu la proie des laveurs de voitures, qui usent de détergents et autres chiffons au vu et su de tout le monde”, est également évoqué par les rédacteurs de la déclaration, lesquels ne ratent pas l’opportunité pour s’interroger sur “ce qu’il est advenu des 300 arbres octroyés récemment par la direction de l’environnement et devant être replantés à travers la commune ?”. Au niveau du village agricole de Tikboucht, “les habitants sont contraints de jeter leurs déchets au niveau de la forêt soit par manque de camions de collecte des ordures ou par un mauvais programme de la collecte”, est-il mentionné enfin dans l’écrit envoyé au wali de Bouira et aux organismes concernés.

Anis S.

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