La pinède de M’Cisna, une ceinture verte enveloppant de vastes étendues du territoire de la circonscription, et s’étendant jusqu’aux communes limitrophes, subit des agressions multiples qui risquent à terme d’hypothéquer sa pérennité.
Formée essentiellement de peuplements de pin d’Alep, un résineux de la même famille que le pin maritime et le pin pignon, ce patrimoine sylvicole ne bénéficie pas de gardes fous suffisants pour le prémunir contre les atteintes. Essentiellement d’origine anthropiques, ces dernières infligent à l’écosystème des préjudices incommensurables. Si arracher ou couper un arbre sont, au regard de la loi, des délits passibles de poursuites judiciaires, que fait-on pour, sinon réprimer, du moins refréner les ardeurs de cette faune d’étourdies qui se livrent à un massacre en règle contre un bien censé être celui de la collectivité ? À l’évidence, pas grand-chose. Il n’y a qu’à voir les quantités astronomiques de spécimens prélevées périodiquement pour en faire des «pieds droits» ou destiné au combustible, pour s’en convaincre. Cette mutilation est aggravée par l’impact négatif d’une pollution accrue, de la mortalité due aux maladies, ainsi qu’aux effets pervers de la chenille processionnaire provoquant la défoliation. Les effets du climat ne sont pas négligeables. Tant il est vrai que le déficit hydrique et la hausse des températures compromettent la régénération naturelle de ces formations végétales, tout en les rendant vulnérables aux incendies. «Tout le monde doit se sentir concerné par la préservation de ce poumon vert qui nous aide à mieux respirer, protège le sol et nous fait profiter de ses ressources», clame un citoyen de M’Cisna. Un autre riverain plaide pour la prise en charge du volet sensibilisation et éducation à la chose environnementale comme étant un enjeu de taille et un passage obligé pour sauvegarder les espaces vitaux que sont ces écosystèmes.
N. Maouche

