La colère des postulants

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Les postulants aux 145 logements de type promotionnel aidé (LPA), en cours d’achèvement au chef-lieu de la commune d’Oued Ghir, périphérique à la ville de Béjaïa, gronent. Cela fait plus de trois années qui se sont écoulées depuis le dépôt des dossiers de candidature à ce programme, en 2014, sans que la liste des bénéficiaires ne soit affichée. Avant-hier, une partie de ces souscripteurs ont procédé, tôt le matin, à la fermeture de la RN12, à quelques pas du chantier de réalisation de ces logements par deux promoteurs. «Cela fait plus de trois ans que nous avons déposé nos dossiers auprès de la commission chargée de désigner les bénéficiaires. Nous demandons l’intervention du wali de Béjaïa pour mettre fin à cette situation de confusion, en ordonnant l’affichage de la liste des attributaires», a indiqué l’un des protestataires. Pour rappel, la semaine dernière, le chef daïra de Béjaïa a annoncé, à l’issue d’une réunion ayant regroupé les membres de la commission d’attribution de ces logements, dont fait partie la CNL et la direction de wilaya du logement, le maintien de la liste validée par le wali de Béjaïa. Les postulants à ces 145 logements LPA, érigés à l’entrée du chef-lieu communal, réclament l’affichage de la liste des bénéficiaires. «C’est seulement une partie de ces souscripteurs qui est à l’origine de cette action de protestation. Je pense qu’ils cherchent à être définitivement au clair et le plus vite possible par rapport à leur situation. Ils veulent que cette liste validée par la commission de wilaya soit rendue publique. Cela permettra, peut-être, aux demandeurs non retenus de postuler dans d’autres programmes ou à l’AADL», a expliqué une source au fait de ce dossier. Par ailleurs, cette énième fermeture de route a fortement pénalisé les automobilistes. Pour contourner la RN12, les conducteurs voulant rejoindre ou quitter la ville de Béjaïa étaient obligés de faire de longs détours via la RN75 longeant les communes de Tala Hamza et d’Amizour. Des centaines d’automobilistes étaient, ainsi, pris en otage dans des embouteillages monstrueux. «Je suis bloqué dans un énorme bouchon au niveau d’El Kseur, alors que j’ai ramené avec moi une octogénaire pour effectuer une séance de dialyse. Pourquoi ne pas fermer la daïra ? Avec cette fermeture de route, ce sont les citoyens innocents qui sont pénalisés», s’indigne un automobiliste.

B. S.

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