Le spectre d’une année blanche commence à inquiéter les parents d’élèves qui durcissent le ton et menacent dans la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est du moins ce qui ressort de la réunion tenue, avant-hier, à 16 heures, au siège de l’APW, par le collectif autonome des associations des parents d’élèves avec le président de l’assemblée populaire de wilaya, Youcef Aouchiche. Le porte-parole du collectif a d’abord retracé la chronologie du mouvement de grève qui prive les écoliers de cours depuis le 20 novembre dernier. «Nous avons dès le début entrepris des démarches pour un dénouement rapide du conflit, dans l’intérêt de nos enfants avants tout. Hélas, toutes nos tentatives ont buté contre les positions inflexibles des uns et des autres. A un certain moment, nous eûmes l’espoir que le conflit allait être résolu, mais nous avons vite déchanté. Au lieu de faire des concessions de part et d’autre et trouver un compromis, le conflit a pris une autre tournure et s’est envenimé sur la place publique. Nos enfants sont privés de leur scolarité depuis près de deux mois», dira l’intervenant. S’adressant au P/APW, il ajoutera : «Vous êtes notre ultime recours en tant que représentant du peuple. Nous vous sollicitons pour faire le maximum afin que nos enfants reprennent rapidement le chemin de l’école et qu’un véritable programme de rattrapage soit tracé». Le même intervenant avertira : «Lors de notre réunion au lycée Stambouli, nous avons pris la décision de recourir à la fermeture de tous les établissements scolaires et du siège de la direction de l’éducation à partir de mardi (Aujourd’hui NDLR). Notre seul souci est que les cours reprennent. Nous ne permettrons pas qu’à cause d’un incident minime l’avenir de nos enfants soit compromis», précisant que «notre collectif se démarque de tous ceux qui parlent et agissent au nom des parents d’élèves et de ceux qui poussent au pourrissement». Le P/APW dira dans sa réponse : «Nous nous sommes saisi du dossier dès notre installation. Nous avons aussi reçu le syndicat en question et avons illico presto saisi le wali pour une séance de travail. Nous avons tenté d’encourager le dialogue car personne n’a le droit de prendre les élèves en otages. Le wali nous a alors informés qu’une commission ministérielle allait se charger du dossier. Malheureusement aucun terrain d’entente n’a été trouvé, ce qui a généré cette situation de blocage». Se voulant néanmoins rassurant, le P/APW s’est engagé à voir le wali dès le lendemain matin, pour «d’une part lui transmettre les doléances des parents d’élèves et puis l’interpeller pour trouver une issue rapide au mouvement de grève, car il y va de la stabilité de toute la wilaya». Pour sa part, un parlementaire présent s’est aussi engagé à «saisir la ministre de l’Education» en vue de mettre un terme à ce conflit qui menace l’avenir de dizaine de milliers d’élèves à travers la wilaya de Tizi-Ouzou. Une wilaya qui occupe le haut du podium aux examens de fin d’année depuis une décennie.
H. T.
