Les villages privés de la fibre optique

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Hormis les trois ou quatre agglomérations raccordées au réseau téléphonique depuis des décennies, aucun autre village n’a pu profiter du téléphone fixe. Les investissements opérés ces dernières années ont ciblé les mêmes abonnés qu’on a reliés à la fibre optique. Les autres semblent oubliés et «condamnés» à chercher l’opérateur le moins cher pour accéder à l’Internet ou au téléphone. «On modernise ceux qui bénéficient déjà de l’ADSL et on nous laisse en rade comme d’habitude. Pourquoi ne commencent-ils pas par nous ?», disent les habitants qui considèrent que cette technologie demeure toujours «un luxe en 2018» Il y a deux ans, de nombreux habitants s’étaient rabattu sur la 4G-LTE proposée pour remplacer le « défunt » WLL. Cependant, après quelques mois d’utilisation de cette «nouvelle technologie» qu’on leur a présentée comme un substitut au téléphone fixe, les abonnés de la 4G-LTE durent déchanter devant les prix imposés par Algérie télécom pour un débit des plus lents. En tout cas, les détenteurs du modem trouvent que le rapport qualité/prix est loin de répondre à leurs attentes. Le téléphone de type «volte» payé à plus de deux mille dinars, en plus du modem, n’est finalement que la copie du mobile. Fonctionnant à l’aide des cartes prépayées, il ne reçoit ni n’émet qu’à concurrence du crédit rechargé contrairement au téléphone traditionnel qui reçoit sans limite. Mieux encore, si le crédit «volte» n’est pas consommé dans la limite «imposée», il est automatiquement retiré, sans autre forme de procès. «Ils prennent le beurre et l’argent du beurre», commente un fonctionnaire, obligé de débourser mensuellement 3500 dinars, pour avoir accès au débit réduit de l’Internet. Quant à la voie, il préfère le mobile qui lui revient moins cher. Les réclamations de citoyens et leur requête pour demander la fibre optique demeurent lettre morte. Les promesses d’accéder à leur désir réitérées à chaque pétition, ne sont jamais tenues. «C’est comme si on était sur une autre planète. On ne sait même pas si les responsables chargés de l’extension des réseaux téléphoniques sont au courant de la situation que vivent les habitants de toute la région d’Aïn El Hammam, Aït Yahia, Akbil et d’Iferhounene et de tous leurs alentours», regrette-t-on.

A.O.T.

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