élargissement à dix autres wilayas à la prochaine rentrée

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La ministre de l’Education nationale Nouria Benghabrit a fait savoir, hier à Alger, que l’enseignement de tamazight sera élargi à une dizaine de wilaya, et 300 postes budgétaires seront créés en prévision de la prochaine rentrée scolaire. À l’issue du conseil interministériel qui a eu lieu avant-hier sous la présidence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, deux actions parallèles ont été prises dans le domaine de l’Education nationale. Il s’agit «de l’élargissement de l’enseignement de tamazight à dix autres wilayas, ainsi que le renforcement de son enseignement au niveau des wilayas où il existe déjà», a affirmé Mme Benghabrit, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. Pour ce faire, elle a indiqué que le conseil des ministres a répondu favorablement à la demande formulée par son département concernant la création de 300 postes budgétaires au profit des enseignants de tamazight, dont le processus de recrutement sera lancé vers la fin de l’année scolaire en cours. Elle a fait état également du renforcement du travail de sensibilisation auprès des directeurs de l’Education et des chefs d’établissements sur l’enseignement de cette langue, et l’encouragement de la formation. «La décision politique de donner toute la place qu’il faut à la langue amazighe existe.

300 nouveaux postes budgétaires à ouvrir

Maintenant, c’est aux experts, aux scientifiques et aux académiciens de décider comment représenter les différentes cultures, (la graphie tifinagh pour le Targui, latine pour la Kabylie et arabe pour le M’Zab et les Aurès). Ce qui est déjà appliqué, suivant une approche pragmatique», a-t-elle dit. En ce qui concerne le contenu du nouveau manuel d’enseignement de cette langue, elle y signale l’introduction de textes en tamazight algérien dans les anthologies scolaire et littéraire, ainsi que l’intégration de Yennayer, «lequel fera l’objet d’un cours particulier». «Que ce soit au niveau de la langue, de la culture ou du patrimoine amazighs, il a, en outre, été intégré ces trois éléments au niveau de l’enseignement, de la formation et de tout ce qui a trait à l’aspect festif», a-t-elle précisé. Pour le manuel de 4e année primaire, Mme Benghabrit a souligné qu’il est rédigé en tifinagh et en graphies arabe et latine. Par ailleurs, au sujet du niveau pédagogique des élèves dans différentes matières, la première responsable du secteur a pointé du doigt plusieurs problématiques liées à la formation, le climat scolaire et la maitrise des langues.

S. S.

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