Des dizaines d’éléments des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale de la wilaya de Tizi-Ouzou ont répondu à l’appel de leur syndicat, le SNCCOPEN, pour la tenue d’un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation, dans la matinée d’hier.
«Des sit-in identiques se tiennent au niveau national devant les sièges des directions de l’éducation, avec une journée de grève», affirme le président du bureau de wilaya, M. Hallou Mohand Arezki.
Ce dernier rappelle que les revendications de ces ouvriers sont multiples. «Nous revendiquons la révision du statut des corps communs, le relèvement de la prime de rendement à quarante points au même titre que les autres travailleurs du même secteur».
Le président aborde également le volet des promotions qui causent d’énormes disparités et d’injustices entre les différents corps de l’éducation. Le président du SNCCOPEN ne cache pas sa surprise, en évoquant «le cas des catégories qui n’ont perçu aucun rappel». Il ajoute : «Ils ne sont pas payés depuis 2015».
L’article 09/12-01 cause «de grands préjudices aux corps communs qui sont freinés et exclus de la gestion des œuvres sociales, ainsi que l’article 22-19 qui empêche toute titularisation des ouvriers des corps communs, même s’ils ont de nombreuses années d’expérience. C’est une injustice flagrante», dit-il.
Pour les laborantins, «rien n’a été fait et réglé contrairement à ce qui a été dit auparavant. Ils ne sont pas représentés dans le corps pédagogique». A Bouira également des dizaines de travailleurs de cette catégorie se sont rassemblés, hier, devant le siège de la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira, afin de réclamer la satisfaction des revendications avancées par leur syndicat.
Le coordinateur du bureau de wilaya du SNCCOPEN, M. Ali Ragueb, a plaidé lors de son intervention pour «une ouverture sérieuse des portes de dialogue avec la tutelle et l’élargissement des prérogatives des commissions paritaires».
M. Ragueb a, aussi, rappelé que le syndicat ne cesse de protester contre ce qu’il a qualifié de «détournement» des logements d’astreinte de fonctions, destinés normalement aux concierges des établissements.
Les protestataires ont promis de revenir à la charge dès la semaine prochaine, suivant le programme d’action et de protestation établi par le conseil national du syndicat, et ce, jusqu’à la satisfaction de l’ensemble de leurs revendications.
M. A. Tadjer et Oussama K.
