Les pré-bénéficiaires de logements RHP inquiets

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«Nous sommes balancés entre une administration et une autre. Cela devient pour nous un problème épineux. Pourtant, lorsque nous avons organisé un sit-in devant la daïra en septembre dernier, on nous avait promis que les décisions définitives ne tarderaient pas à arriver», dixit un représentant de l’association des pré-bénéficiaires de la cité des 160 logements RHP accosté devant le siège de la daïra de Draâ El-Mizan. Et un autre d’élever la voix: « On exige la liste définitive ». Selon nos interlocuteurs, la liste n’est pas encore approuvée. «Au niveau des responsables locaux, on nous dit qu’elle est à l’OPGI. Dans cette direction, on nous a répondu qu’ils n’ont rien reçu. Vraiment, nous ne savons pas à qui nous adresser», fulmine un autre membre du groupe approché à ce sujet. Les 160 familles dont les pré-affectations ont été remises en mai dernier sont inquiètes. Interrogé si les travaux du réseau d’assainissement étaient déjà lancés, un autre intervenant dira que les travaux ont été lancés. «L’entreprise est sur place. Espérons que cette opération arrive à bon port», souhaite un autre membre du même groupe. Les membres de ladite association interpellent les responsables concernés à suivre aussi attentivement les autres commodités. «Ces logements ne sont pas encore raccordés aux réseaux d’électricité, de gaz naturel et d’eau potable. Pour l’électricité, il manque encore les transformateurs», souligne-t-on. À entendre ces protestataires, leur relogement ne se fera pas de sitôt, car ces opérations traînent en longueur si elles ne sont pas prises en charge de manière soutenue. Il est à souligner que ces 160 logements ont été achevés depuis plus de quatre ans. D’ailleurs, l’on peut constater que la peinture extérieure a déjà perdu de ses couleurs d’une part, et d’autre part, de nombreux lampadaires ont été saccagés d’autant plus que ce site n’est pas gardé. «Nous vivons dans des conditions misérables dans nos taudis. Les eaux pluviales tombent sur nos tempes lorsqu’on est au lit. À quand une vie décente?» Se demande un père de famille. «Si cette liste définitive n’arriverait pas incessamment, nous serions contraints à mener une action de rue», menacent-ils.

Amar Ouramdane

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