Le commerce informel semble ne pas avoir de « frontières » ni d’endroits spéciaux. Et ce ne sont pas seulement les chemins et autres routes nationales qui sont pris d’assaut par les marchands ambulants pour écouler leurs marchandises, bien au contraire, même les autoroutes connaissent une avancée ahurissante de cette pratique préjudiciable à l’économie nationale. Quelques mois seulement après sa mise en service, le tronçon Akbou-Ahnif de la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif semble donner des idées à certains vendeurs informels. Il a été constaté l’implantation de quelques étals de vente de fruits et légumes sur les accotements de ce tronçon. Des jeunes, apparemment en proie au chômage, installent chaque jour des points de vente de produits agricoles sur les abords de la pénétrante autoroutière. À l’exemple de cet étal de fortune aménagé sur l’un des accotements dudit tronçon près de la localité Tihemamine, dans la commune d’Ath Mansour. Une personne n’a pas trouvé meilleur endroit que d’aménager un petit « fast-food » sur l’un des bas-côtés en s’adonnant à la restauration rapide. Pis, des automobilistes marquent des haltes pour s’approvisionner en sandwichs préparés in situ. Au delà de cette pratique informelle et interdite, ce « restaurateur » en installant son point de préparation de sandwichs sur l’un des abords de la pénétrante, provoque à chaque fois des perturbations de la circulation automobile, en ce sens que des automobilistes stationnent sur les accotements en mettant dans la gêne les autres conducteurs. Il est utile de noter que les routes nationales traversant la wilaya de Bouira, les RN5 et 15 particulièrement sont envahies par le commerce informel. Le plus imposant et surtout le plus ancien site demeure incontestablement celui situé à Chorfa aux abords de la RN15. En effet, sur plus d’un kilomètre, des étals de fruits et légumes y sont installés depuis plusieurs années. Chaque jour, des embouteillages monstres se forment sur ce tronçon de route nationale et rendent la circulation automobile difficile. En dépit des opérations coup de poing lancées par les services de sécurité pour éradiquer les sites, le phénomène prospère toujours.
Y. S.