Près de deux mois après les élections locales du 23 novembre dernier, le spectre des blocages refait surface dans plusieurs APC de la wilaya de Béjaïa.
En effet, bon nombre d’exécutifs communaux n’ont toujours pas été installés, entre autres à El-Flaye, Taourirt Ighil, Adekar, Tamridjt, Aokas, Fenaia et Tichy. Concernant la commune de Boudjellil, le vote fut annulé à cause, pour rappel, des évènements qui ont secoué cette localité le jour du scrutin. Côté administration, on rétorque : «Le wali ne peut intervenir dans ce genre de situations et il appartient aux élus de s’entendre sur la composante de l’exécutif dans l’intérêt de leurs concitoyens qui les ont élus». C’est dire que les amendements du code communal de 2016 et le retour du fameux article 65, momentanément bloqué en 2012 suite à une modification dans la loi organique portant régime électoral, n’auront finalement rien réglé. Et si le ministre de l’Intérieur a maintes fois insisté sur la démocratie participative concernant la future révision du code communal, prévue pour le premier semestre 2018, le blocage, qui minent la majorité des communes, demeure un problème kafkaïen qu’il est urgent de régler. Plusieurs maires furent élus, le 23 novembre, avec des majorités relatives et sont contraints de tisser des alliances afin de constituer leur équipe communale. Ils se retrouvent ainsi – et c’est le cas dans plusieurs municipalités de Béjaïa – avec des vice-présidents et des présidents de commissions issus des autres listes. Et c’est ce blocage qui caractérise beaucoup d’APC puisque aucun maire n’accepte que sa liste soit marginalisée par une «coalition» des autres membres. Résultat, plusieurs APC se trouvent toujours sans exécutif communal dans la wilaya.
Rachid Z.